La Compagnie Fermière Camerounaise va encadrer plus de 20 000 exploitants agricoles pour une production optimale de maïs qui sera transformée pour les besoins des Brasseries tandis que les dérivés seront destinés aux éleveurs.
Cest une chaîne de valeurs agropastorale que souhaite mettre sur pied le groupe SABC, à travers, une nouvelle société : la Compagnie Fermière Camerounaise (CFC). Cette entité intervient en réalité dans un contexte marqué par la baisse de la production de Maïserie du Cameroun (Maïscam), principal producteur de cette céréale et fournisseur de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC). L’entreprise avait indiqué en mars dernier avoir acheté seulement 2850 tonnes de gritz de maïs chez cet industriel, une quantité représentant 100% de sa production contre 10 000 tonnes achetés l’année précédente. Cette baisse de la production serait due aux difficultés d’importation des intrants du fait de la pandémie. C’est donc une réponse locale qu’apporte la SABC avec cette nouvelle société qui a un double volet. Au niveau agricole, pour satisfaire ses besoins estimés à 40 000 tonnes de maïs grain par an, la CFC s’approvisionnera auprès des gros producteurs, notamment des coopératives. Elle se chargera de la transformation du maïs en gritz pour les brasseries, tandis que l’apport de Maïscam sera destiné à approvisionner l’usine de Garoua. Il sera également question de produire de la farine à base de maïs pour la consommation humaine pendant que les sous-produits issus de la transformation seront commercialisés pour l’élevage. Dans ce volet, le groupe SABC dit vouloir améliorer l’offre en nutrition animale, en mettant en place une ferme parentale qui produira 112 500 œufs à couver par semaine et un couvoir pouvant produire 90 000 poussins d’un jour sur la même période. Ce qui viendra en renfort aux éleveurs camerounais.
La Compagnie Fermière du Cameroun s’ajoute ainsi aux autres entreprises qui constituent le Groupe SABC. Les Brasseries du Cameroun, la Société Camerounaise de Verrerie et la Société des Eaux Minérales du Cameroun. La CFC compte créer 250 nouveaux emplois jeunes et des milliers d’emplois indirects.