Importation des véhicules : la Douane fait reculer la fraude et le commerce illicite

Grâce au renforcement de l’application Cosmos, les recettes collectées sur les importations des véhicules sont passées de 132,1 milliards en 2020 à 201,5 milliards en 2021.

Avec près de 1 032,7 milliards de francs CFA de recettes mobilisées sur les 804,7 milliards de francs CFA attendus, la Direction Générale des Douanes (DGD) a réalisé des résultats records au cours de l’année 2021. De belles performances à mettre à l’actif d’une quinzaine de réformes mises en œuvre au cours de l’exercice sous revue, par l’administration des douanes.

IMPORTATIONS DES VÉHICULES : DES REFORMES QUI BOOSTENT LES RECETTES

Les premières concernent l’extension du programme de Contrôle d’Identification des Véhicules Importés au Cameroun (Civic) aux frontières terrestres et le renforcement des capacités de l’application Cosmos, un dispositif numérique qui permet, en temps réel et par une simple introduction du numéro de châssis, de vérifier le statut douanier des véhicules importés dans la base de données de la Douane. Deux réformes payantes en tout cas, puisque les recettes collectées en2021 sur les importations des véhicules au Cameroun ont connu une augmentation de 53 %. Elles ont en effet atteint les 201,5 de francs, contre seulement 132,1 milliards en2020. « Cette application, efficace pour la lutte contre la fraude et le commerce illicite, a permis une augmentation significative des recettes douanières dans les différents bureaux de douanes », se satisfait la DGD. L’autre réforme dans le même temps, aura été la mise en production en février 2021, des modules de deuxième phase du Cameroon Customs Information System (Camcis), le nouveau système informatique douanier. Ces modules permettent : de garantir les meilleurs niveaux de qualité et de rendement dans le service ; de prendre en charge, de bout en bout, les cas d’infractions douanières ; d’assurer une meilleure gestion des contrôles différés et des contrôles a posteriori ; de gérer les navires et aéronefs dans les ports et aéroports du pays, ceci dans le but de mieux contrôler leurs mouvements, ainsi que les contenus transportés ; enfin d’offrir des outils de sécurité, de sûreté, de contrôle et de lutte contre les trafics illicites. «Grâce à ces modules de Camcis, les usagers n’ont plus besoin de se rendre dans les bureaux des douanes pour effectuer leurs opérations d’import-export, réalisant ainsi des gains de temps et d’argent », rassure une source à la DGD.

GUCE : 13 NOUVELLES VILLES CONNECTÉES

Autre réforme, l’extension du paiement électronique des droits et taxes de douanes. Ainsi donc, au-delà des deux capitales Yaoundé et Douala, les villes de Tiko, Kribi, Limbe, Bamenda, Mamfe, Ambam, Ebolowa, Kye-Ossi, Ekok, Idenau, Kousseri, Gashiga et Ngaoundéré, font désormais partie intégrante de la plateforme de paiement électronique mise en place par le Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur (Guce) avec le concours de la Douane dont l’un des objectifs est de sécuriser les recettes de l’Etat. A l’image de l’implémentation de la politique d’import-substitution et de transformation structurelle de l’économie nationale au travers des mesures douanières prévues dans la Loi de finances 2021(imposition des quotas d’importations de certains produits et accord de facilités fiscalo-douanières pour les intrants et autres produits pouvant permettre de booster la production locale), la douane a aussi veillé en 2021, à l’implémentation de la notion d’Opérateur Économique Agréé (OEA), un élément clé au service du partenariat douanes/entreprises. C’est dans le même registre que la Douane a signé plusieurs protocoles d’accord avec les administrations publiques et les entreprises du secteur privé, à l’effet de faciliter les opérations du commerce extérieur, accroître la mobilisation des recettes, échanger les données, sécuriser les recettes douanières, renforcer la compétitivité des entreprises et accélérer la croissance économique. Autres réformes : la création du Comité de direction du Centre d’instruction douanière par le ministre des Finances ; l’adaptation de la DGD aux modèles en vigueur en matière de gestion budgétaire et des finances publiques ; la mise en place d’un Comité de transition du contrôle de la valeur en douane. Mais aussi la mise en place de la «Control room » pour l’analyse des images par voie de scanner des conteneurs importés et exportés au Port de Douala. Ce nouvel équipement, explique la Direction Générale des Douanes, « permet de passer au peigne fin les marchandises destinées à l’exportation, suivant une procédure bien décrite et assimilée par les différents acteurs »

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