lundi, janvier 20, 2025
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Gouvernance : Atanga Nji frappe 5 ONG dont le Redhac

Le Minat accuse ces organisations d’activités illicites.

Par un arrêté signé ce 6 décembre 2024, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) constate la nullité du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), « pour défaut d’autorisation et activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national ». Ainsi, « sont et demeurent interdites sur toute l’étendue du territoire national, toutes activités, publications, réunions et manifestations initiées ou soutenues » par le Redhac dirigé par Maximilienne Ngo Mbe. Le même sort est réservé à L.M Nanje foundation INC représentée par Forteh Ngochi Wase Usan.

Par ailleurs, le Minat suspend l’association Redhac pour une durée de trois mois, pour « financements illicites et exorbitants en inadéquation avec le profil de l’activité, activité de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national, non respect des dispositions légales relatives au fonctionnement d’un organisme à but non lucratif, absence de justification de la destination des financements reçus ». Les mêmes motifs sont reprochés à l’ONG Reach out Cameroon (ROC) basée à Buéa, et qui écope également de trois mois de suspension ; ainsi qu’à l’Association charitable socioculturelle du Cameroun (Acscc).

16 milliards Fcfa

Au regard de l’entête des arrêtés en question, le Minat a eu recours à des correspondances de l’Agence nationale d’investigations financières entre 2021 et 2024. Le dossier que commet le poste national de la Crtv, la radio publique nationale, fait état de ce que ces ONG ont reçu en deux ans, environ 16 milliards de francs CFA, sans en faire preuve de transparence auprès des autorités étatiques. Le Minat est aux trousses des ONG depuis quelques années, exigeant leurs rapports d’activités.

Selon le Minat, « le secteur des ONG a été identifié comme présentant des vulnérabilités au blanchiment des capitaux, mais surtout au financement du terrorisme. Il faut donc relever que les ONG peuvent être complices passifs ou actifs des comportements répréhensibles ». Promettant que «le contrôle sera désormais encore plus rigoureux». Depuis l’avènement de la crise séparatiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Minat entretient des rapports pour le moins froids avec les ONG tant nationales qu’internationales. On se souvient que Paul Atanga Nji avait accusé Médecins sans frontières de pactiser avec les séparatistes, et a suspendu l’organisation d’activités dans la région.

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