Dénouement heureux pour dix personnes qui étaient en captivité dans la localité de Waza. Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a annoncé au cours d’une conférence de presse à Maroua, la libération de dix otages par une équipe mixte des forces armées nationales camerounaises. Parmi, quatre des cinq enfants d’Annie Florentine Nga, enlevés le 13 août dernier sur la Nationale N°1, entre Maroua et Kousséri, dans la localité de Zigagué, arrondissement de Waza. « Les enfants kidnappés et amenés en profondeur au Nigeria, à environ une vingtaine de kilomètres, ont été libérés. Depuis une semaine, nos forces se sont mobilisées : le BIR, la gendarmerie, la police et la force multinationale ont ratissé le terrain et contraint les hors-la-loi à relâcher ces enfants. À l’heure où je vous parle, dix d’entre eux sont au camp du BIR. Ils subissent des examens sanitaires et d’autres vérifications. Ils sont désormais sains et saufs », a déclaré le gouverneur.
Mais tous n’auront pas la chance de retrouver leurs familles, vivants : « Malheureusement, l’un d’eux a perdu la vie. Nous reviendrons ultérieurement sur ces détails », a-t- indiqué. Et de fait, Easy Brayant Jean Bessala (19 ans), l’aîné des cinq enfants d’Annie Florentine Nga, ne fait pas partie des otages libérés. Peu après leur enlèvement, ses frères et sœurs avaient annoncé que les ravisseurs avaient tué par balle leur frère, pour faire pression sur la famille à qui elle demandait de l’argent. Initialement 50 millions de francs CFA, avant de réviser à la baisse face aux supplications de la dame éplorée. Les ravisseurs exigeaient désormais 5 millions de francs CFA pour libérer les quatre autres enfants.
Collecte d’argent
Perturbée, Annie Florentine Nga qui était allée rencontrer le gouverneur du Centre, n’avait jusqu’ici pas pu trouver une oreille attentive auprès du gouvernement, en termes financières. Finalement, un lanceur d’alertes au surnom de Nzui Manto, a lancé une collecte de fonds sur les réseaux sociaux, et a obtenu un peu plus de six millions de francs, en quelques heures. L’homme a annoncé avoir versé la somme collectée à dame la veille : « la dame n’avait pas encore versée cet argent car elle attendait qu’ils lui communiquent le contact par lequel envoyer cet argent».
Les forces de défense et de sécurité ont donc su jouer leur partition, pour un dénouement heureux. Malgré la douleur de la perte de ce citoyen qui comptait venir rendre un dernier hommage à titre posthume à sa grand-mère décédée il y a à peine une semaine avant leur enlèvement. Cet hommage n’aura jamais lieu pour ce dernier qui a plutôt rejoint son aïeule dans l’au-delà.
L’on annonce au passage l’interpellation de cinquante personnes, sur la base des enquêtes jusqu’ici menées par les fins limiers de l’Etat spécialisés en la matière.