Elisabeth Benkam n’est plus. Le destin s’est accompli. La triste réalité qu’Elise Kenibeni refusait de comprendre ne pouvait changer : « S’il te plait, je ne peux pas te parler ici », chuchotait la journaliste de Label Tv dans un coin des locaux du Projet de promotion de l’entrepreneuriat aquacole (Ppea). Soulignant que « je suis avec des journalistes ; il ne faut que… ». Et de relancer : « écris-moi ; je ne peux pas te parler ». Celle qui avait en commun avec celle dont le décès sera confirmé tout de go, la défense des droits des journalistes dans les rangs du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), a manqué de peu de s’effondrer.
Le chemin venait de s’arrêter net pour la journaliste de l’Agence panafricaine de presse. La nouvelle est annoncée par une autre consœur, Irène Sidonie Ndjabun. On apprendra plus tard que la syndicaliste a rendu l’âme au cours d’une opération chirurgicale à l’hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé. A peine les milieux de la presse ont-ils appris la nouvelle de sa maladie.
Elisabeth Benkam était très active dans les couloirs du syndicalisme et dans les combats de défense des droits de l’homme. Sa vie s’arrête sans signal, ni bruits. Le Snjc qui prépare avec faste la semaine de la liberté de la presse, perd un de ses bras forts.