Effondrement d’infrastructures : l’’avertissement du Mintp aux laboratoires privés de génie civil

Le ministre des travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, menace de sanctionner les laboratoires privés de génie civil au cas où il constate encore « tout écart»  dans l’application des textes encadrant l’activité géotechnique au Cameroun.

C ‘est à la lumière de la Loi 99/017 du 22 décembre 1999 régissant le contrôle de la qualité des sols, des matériaux de construction et des études techniques d’une part, et du Décret 1102001/128du 16 avril 2001 fixant les conditions d’agrément des laboratoires privés au contrôle de la qualité des sols et des matériaux de construction et aux études techniques d’autre part , que le ministre des Travaux publics (Mintp), agréé, à travers un arrêté, saisi les laboratoires privés de génie civil exerçant dans le domaine de la géotechnique. Cette disposition est prise dans le souci de garantir la bonne tenue des ouvrages qui font l’objet d’études et de contrôle par ces laboratoires, et portant sur la sécurité des personnes et des biens qui en font usage.

Et pour cause, explique-t-il , il lui a été donné de constater que « ces derniers temps de nombreux cas d’effondrement d’infrastructures, et particulièrement des bâtiments dans nos villes, dont la cause est liée en partie à la qualité des études et des contrôles géotechniques ».

Ces problèmes géotechniques peuvent être dus explique-t-il, à l’absence totale des études et du contrôle géotechnique par le Maitre d’Ouvrage, ou à la mauvaise qualité des prestations géotechniques dont certains responsables de laboratoires se rendent responsables en apposant leurs signatures sur des rapports d’essais, d’études et d’analyse, très souvent fictifs, sans avoir participé à la réalisation des prestations y afférentes.

C’est fort de cette éventualité que le Mintp a signé la Circulaire n0903 du 08 février 2022 pour rappeler aux promoteurs des laboratoires géotechniques leurs responsabilités et les sanctions qu’ils encourent en cas de violation de la règlementation en vigueur, ou des comportements fantaisistes.

À l’en croire, cette situation s’explique, en partie, par le fait que certains documents géotechniques (rapports d’essais, d’études, d’analyses, etc.) relatifs à la construction de ces ouvrages sont produits par des personnes non habilitées, qui les font signer par des responsables de laboratoires agrées, engageant de fait les responsabilités de ces derniers.

Et la loi en la matière prescrit une éthique professionnelle à respecter dans le cadre des études et contrôle des ouvrages menés par ces laboratoires, afin de garantir la sécurité des personnes et des biens qui en font usage.

Par Amandine Atangana

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