La situation des droits de l’Homme au Cameroun est préoccupante. « Et le phénomène prend de l’ampleur du fait de l’absence des politiques de promotion et de vulgarisation des droits de l’Homme au Cameroun. » C’est pourquoi L’ONG Nouveaux Droits de l’Homme a mis sur pied, son programme d’amélioration de l’accès à la justice pénale au Cameroun. L’objectif du projet : renforcer les capacités en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme chez le plus grand nombre de Camerounais. A cet effet, l’ONG a lancé, du 26 au 27 dernier, un atelier national de formation des volontaires sur les droits de l’Homme. Ces travaux envisagent outiller les citoyens camerounais sur la question des droits de l’Homme, dans le but d’élargir autant que possible le nombre de personnes qui s’intéressent à la problématique des droits de l’Homme. Selon Rolande Cyrille Bechon, directrice exécutive de Nouveaux Droits de l’Homme, le programme entend « contribuer au renforcement de l’Etat de Droit au Cameroun. Il est construit autour d’un assemblage cohérent de solutions et des problèmes clairement identifiés ayant des effets négatifs réels sur la jouissance des droits fondamentaux ». Une vision que vient compléter Hilaire Kamga, directeur du Cabinet Futur Afrique, chargé de l’organisation scientifique de l’atelier. Pour lui « Il s’agit de renforcer les capacités des participants, de manière spécifique, afin qu’ils soient opérationnels sur le terrain.
Après cette formation, les acteurs pourront s’installer à titre personnel ou travailleront avec d’autres ONG pour accompagner les institutions, ou les citoyens dans la promotion et de protection des droits de l’Homme », Hilaire Kamga affirme qu’un constat a été fait : « même les avocats, ont des difficultés à pouvoir approcher le droit pénal sous l’angle des droits de l’Homme, c’est pourquoi il était utile de mettre sur pied ce genre de formation. »
Les enseignements donnés lors de cette formation portent essentiellement sur la procédure pénale, les acteurs de la procédure pénale, les interactions etc… et surtout sur les droits de l’Homme dans la procédure pénale, aussi bien au niveau du droit national, que du droit international. En plus, les participants ont étudié le système international de protection des droits de l’Homme, notamment les mécanismes des droits de l’Homme au niveau onusien et africain. Un module spécial leur a été enseigné sur la problématique de la torture, au niveau du champs juridique camerounais.
Les volontaires ayant bénéficié de cette formation sont des avocats, des religieux, des enseignants et des étudiants. Ils ont été choisis sur la base de l’intérêt qu’ils ont montré sur la question des droits de l’Homme. En 17 ans, d’existence, l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme a déjà formé près de 10 000 citoyens dans la protection et la promotion des droits de l’Homme.