Préalablement convoquée pour le 15 juin dernier, cette rencontre a été reportée, en même temps que le mandat de l’administrateur provisoire a été prorogé de quelques jours.
Un autre épisode de l’affaire Société Métropolitaine de Douala (SMID) est en cours. Après pratiquement un an de silence, cette société fait de nouveau l’actualité. Tandis que les actionnaires étaient attendus le 15 juin dernier pour l’Assemblée Générale ordinaire de ladite société, très peu se sont manifestés. Conséquence, le quorum pour les différentes catégories d’actionnaires n’a pas été atteint et l’administrateur provisoire a dû convoquer une autre rencontre pour ce 23 juin à la maison du parti de Bonanjo.
Cette AG avait pourtant été autorisée par le tribunal de première instance de Bonanjo. La même instance qui a prorogé le 16 juin dernier, le mandat de l’actuel administrateur provisoire jusqu’au 24 juin 2022. Nommé le 12 février 2021 par le tribunal de grande instance du Wouri, François Maurice Njoh avait droit à un mandat de six mois avec des missions bien définies. Réaliser un audit financier judiciaire des comptes et organiser une assemblée générale des actionnaires en vue de renouveler le conseil d’administration toujours présidé par Fritz Ntone Ntone, ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté Urbaine de Douala. Or, le nouvel exécutif communautaire pensait prendre la tête de la SMID qui avait été créée comme entité de la CUD. Fritz Ntone Ntone a dû introduire des recours en justice pour annuler la désignation de l’administrateur provisoire. C’est donc sur la base de ces « décisions de justice » que le Président du Tribunal de première instance de Bonanjo dit avoir fondé sa décision. Celle de faire passer « la durée totale de son mandat à 12 mois conformément à l’Article 160-2 (3), de l’Acte uniforme Ohada sur le Droit des sociétés commerciales», écrit le magistrat.
La Société Métropolitaine et d’Investissement de Douala avait réussi à mobiliser plus de 5 milliards de FCFA par un appel public à l’épargne visant à réaliser divers projets par la CUD. Dans la constitution du capital, les actions de la catégorie A sont détenues par la Communauté urbaine de Douala et les communes d’arrondissement, à hauteur de 23%. La catégorie B par des entreprises du secteur public et parapublic pour 10% tandis que la catégorie C est constituée d’entreprises du secteur privé à hauteur de 20%. La catégorie D comprend quant à elle les personnes physiques pour une contribution de 47%. Depuis, aucun projet n’a vu le jour à cause de la bataille pour le contrôle de la société. Les investisseurs restent préoccupés par le sort de leurs placements.