Dénouement : Un an de prison pour des marcheurs du Mrc

Le verdict est tombé cette nuit au Tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif

Des marcheurs du 26 janvier 2019

Au terme de quelques audiences, 27 militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) parmi ceux qui étaient désormais jugés au Tribunal de Première instance de Yaoundé, centre administratif, ont été libérés. On y retrouve Engelbert Lebon Ndeutchoua. Il s’agit de l’un des rares hauts cadres du parti à bénéficier de cette liberté. Le reste n’a pas bénéficié de la même peine. Pour le reste, tous écopent d’un an de prison ferme. Ainsi en a décidé le tribunal, pour ce qui est de ceux qui ont été interpellés à Yaoundé.

Les autres attendent leur sort. Tout comme les gros poissons du lot que sont Maurice Kamto, Michèle Ndoki, Albert Dzongang, l’artiste Valsero,… Ceux-ci sont poursuivis devant le Tribunal militaire, et risque la peine de mort, à défaut la perpétuité. Les charges retenues contre eux (comme hostilité à la patrie) étant de nature à les faire juger dans le cadre de la loi antiterroriste. Une juridiction que les avocats de la défense récusent. Aussi, les avocats de la défense dénoncent de nombreux abus dont sont victimes leurs clients. Et en fin de semaine dernière, le parti qui s’occupe lui-même de ses militants, a dénoncé des abus et des humiliations dont sont victimes leurs militants et sympathisants dont des séances photo en ténue d’Adam, des violences physiques,…

Ces verdicts tombent au moment où des condamnations se multiplient à travers le monde. Leaders d’opinion, institutions étatiques étrangères et organisations de la société civile dénoncent l’embastillement de « marcheurs pacifiques » et exigent la libération de Maurice Kamto et ses partisans. En réaction, le gouvernement se bat pour brandir son indépendance et le caractère impersonnel et équitable de la justice.

En rappel, à l’appel du Mrc, plusieurs centaines de personnes avaient battu le macadam le 26 janvier dernier, pour « contester le hold-up électoral », et exiger des élections crédibles et transparentes. Arrêtés dans plusieurs villes du pays, les sympathisants de ces « marches blanches » ont été convoyés sur Yaoundé, pour plus de deux semaines de garde-à-vue administrative. Avant d’être présentés au commissaire du gouvernement (tribunal militaire). Mais par la suite, ils ont été scindés en deux groupes : un au tribunal militaire et l’autre au Tribunal de première instance.

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