Dans un communiqué de presse daté du 17 novembre 2025, le Collectif défense citoyenne, une organisation de la société civile, indique que, « plus de 1 900 personnes sont actuellement détenues, pour un total estimé à environ 2 500 arrestations sur l’ensemble du territoire » national camerounais. Faisant ainsi le bilan provisoire des violations des droits humains au Cameroun dans le cadre de la crise post-électorale, déclinées en des arrestations et détentions arbitraires, ponctuées de traitements inhumains, entre le 3 et le 16 novembre 2025, dans sept régions. Il s’agit du Littoral/Douala (640 interpellations, dont 383 détenus à PK19 sans accès aux avocats ; de l’Est (Bertoua, Batouri, Garoua-Boulaï avec 397 personnes détenues ; de l’Ouest (Bafoussam, Dschang, Bandja avec 397 personnes gardées à vue ou incarcérées; de l’Extrême-Nord (Maroua, Mokolo avec 191 arrestations, dont 12 mineurs); du Centre et Sud (Yaoundé, Ntui avec plus de 300 arrestations); et du Sud (chiffres non mentionnés).
Les régions du Nord et de l’Adamaoua n’y figurent pas, alors que les manifestations n’ont pas épargné ces deux régions, et particulièrement celle du Nord qui a enregistré le premier mort. Ici les manifestations ont débuté le jour même de l’élection, lorsque la gendarmerie a tenté d’arrêter Issa Tchiroma Bakary à Garoua dans la région du Nord. Ses partisans sortis nombreux, se sont interposées et ont réussi à exfiltrer leur leader qu’ils ont conduit dans un lieu inconnu du grand public.
39 morts, violations des droits humains
Par ailleurs, le rapport provisoire du Collectif mentionne que 39 personnes sont mortes par balles dans plusieurs régions du pays et que plusieurs victimes n’ont pas encore été formellement identifiées.
Le Collectif souligne que « Crise post-électorale: la guerre des chiffres ». Et dénoncent »de fortes restrictions d’accès aux détenus pour les avocats ».
On remarque dans le rapport du Collectif d’énormes disparités entre les chiffres communiqués par le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Paul Atanga Nji a déclaré qu’il y avait eu 16 morts et plus de 800 arrestations. Et dans chaque région où l’agent du gouvernement en matière électorale est passé faire le bilan des manifestations, il a livré dès chiffres qui s’avèrent être en deçà de ceux du Collectif.
Le Collectif défense citoyenne qui compte 49 avocats répartis dans sept régions du pays, lance un appel aux autorités nationales, aux institutions, aux partenaires et aux citoyens, afin qu’ils assurent la protection, le soutien et la garantie des droits des personnes en détention, et surtout que tous les cas soient rendus publics. détresse.







