Crise anglophone: plus de 40 milliards de perte pour les entreprises brassicoles

Les entreprises brassicoles, industries meunières, industries laitières, dont les unités de production sont installées hors des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest sont également impactées par la crise.

Plus de 40 milliards de perte pour les entreprises brassicoles.

Les entreprises brassicoles, industries meunières, industries laitières, dont les unités de production sont installées hors des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest sont également impactées par la crise. Le climat d’insécurité a conduit au retrait des représentations commerciales et même à une impossible couverture de plusieurs zones de ces Régions. Plusieurs entreprises ont été contraintes au démantèlement des infrastructures logistiques et de commercialisation lorsque celles-ci ont échappé aux vandalismes et destructions. De manière détaillée, les entreprises de fabrication des boissons observent notamment des pertes de chiffres d’affaires allant jusqu’à 40 milliards de francs CFA. Les actes de vol et de vandalismes ont déjà coûté à ces dernières plus de 500 millions de francs CFA en pertes matériels sans compter les sommes déboursées par leurs employés pour échapper aux rackets et autres menaces. Les industries meunières, bien que n’ayant pas minoterie installée dans ces régions voient également leurs activités souffrir de ce climat d’insécurité. Des camions de livraison leur appartenant ou à des tiers travaillant directement ou indirectement pour leur compte ont été incendiés. Les livraisons auprès des clients ont baissé, même si l’intensité diffère d’une entreprise à une autre. Elles vont notamment de 5 % à 40 % pour les entreprises les plus impactées. Le manque à gagner pour l’ensemble de la filière pourrait ainsi avoisiner 4,9 milliards francs CFA. Les entreprises ont notamment perdu le contact avec des clients boulangers et autres grossistes, le nombre de livraison a chuté, drastiquement dans certains cas. Des licenciements pouvant atteindre 15 % des effectifs sont en étude si la situation perdure. Dans le secteur des services à l’agriculture, à savoir la distribution des produits phytosanitaires, machinisme agricole, conseil agricole, commercialisation,) s’en trouvent impactés. Le document du Gicam indique que pour la distribution des produits phytosanitaires en particulier, la chute des activités atteint 60 % des ventes en raison notamment des difficultés que rencontrent aussi bien les agro-industries que les petits producteurs de ces régions qui ont dû déguerpir les champs pour se réfugier dans les villes ou ailleurs.

Junior Matock (Défis Actuels)

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