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Cour suprême : Marie-Claire Dieudonnée Nseng-Elang pour remplacer Luc Ndjodo

La magistrate a été nommée par décret présidentiel ce 20 novembre 2025.

La Cour suprême du Cameroun connaît un nouveau procureur général. Par un décret signé ce 20 novembre 2025, le président de la République a nommé Marie-Claire Nseng-Elang, au poste de procureur général près de la plus haute instance judiciaire du pays. Celle qui était jusqu’ici directeur des affaires générales au ministère de la Justice, Garde des sceaux (Minjustice), va y remplacer Luc Ndjodo. L’homme est décédé le 1er août 2025. Et depuis, le poste était resté vacant.

Plus qu’une formalité de remplacement à un poste hyper important et sensible de ce ministère de souveraineté, la nomination de Marie-Claire Nseng-Elang sonne comme une révolution. D’autant plus que c’est la première femme à occuper ce poste dans l’histoire de la magistrature camerounaise. Jusqu’ici, ce sont les hommes qui avaient bénéficié de la confiance du patron du Conseil supérieur de la magistrature. Comme dans l’ensemble de l’appareil judiciaire même au pays. Les hommes occupant la quasi-totalité des postes clé.

Aussi, cette promotion rare pour le souligner, arrive au lendemain de la réélection de Paul Biya à la présidence de la République. L’un des premières grandes décisions prises par le chef de l’exécutif. Et dans son discours d’investiture, Paul Biya avait pris l’engagement d’accorder plus d’importance aux femmes et aux jeunes durant son 8ème mandat. Du coup, le lien avec la promesse électorale est facile à établir.

La Mefou-Akono, terre de pionnières

Née le 20 juin 1961, Marie-Claire Nseng-Elang entre dans la magistrature un peu par accident, à défaut de pouvoir elle-même assumer son choix professionnel d’enfance. Selon nos confrères de Cameroon tribune, « Marie-Claire Dieudonnée Nseng Elan rêvait pourtant de devenir médecin afin d’aider les personnes nécessiteuses. Elle s’était néanmoins heurtée à un problème : elle a la phobie du sang humain ». Ainsi, la native de Mbankomo, département de la Mefou-et-Akono, détentrice d’une licence en droit privé francophone obtenu à l’université de Yaoundé, obtient le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1986. A sa sortie, la jeune magistrat sera nommée substitut du procureur près les tribunaux de première et grande instance de Yaoundé, de 1988 à 1994. Elle sera mutée à Mbalmayo pour les mêmes fonctions. Puis retour à Yaoundé, pour devenir en 2001, contrôleur de l’inspection des services judiciaires. Depuis 2020, devenue magistrat hors hiérarchie 1er groupe, Marie-Claire Dieudonnée Nseng-Elang est promue directeur des affaires générales du Minjustice. Première femme à occuper la fonction de procureur général, Marie-Claire Dieudonnée Nseng s’aligne dans une sorte de lignée déjà tracée depuis des décennies, par le pouvoir de Yaoundé. La Mefou-et-Akono dont est originaire la nouvelle promue, avait déjà offert au Cameroun la première femme ministre : Delphine Tsanga. C’était en 1975, après avoir été tour à tour ministre adjoint de la Santé publique (en 1970) et vice-ministre de la Santé publique (en 1072). 50 ans après, ce département de la région du Centre, a encore offert au pays sa première femme procureur général.

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