Le commerce international et l’import-export spécifiquement reposent aujourd’hui sur des infrastructures et des processus hautement digitalisés. Si cette évolution permet une plus grande rapidité et une meilleure traçabilité des échanges, elle expose aussi les entreprises à des menaces cybernétiques de plus en plus sophistiquées.
La dématérialisation des procédures au Guichet unique du Commerce extérieur du Cameroun (GUCE) a permis la mise en place d’une infrastructure digitale de haute qualité. Celle-ci facilite les opérations sur la place portuaire certes, elle ne met pas pour autant les entreprises à l’abri des menaces cybernétiques.
La digitalisation, les applications numériques ainsi que les évolutions technologiques y relatives ont permis au cours des dernières décennies une plus grande rapidité et une meilleure traçabilité des échanges. Dans un contexte où les flux d’informations sont essentiels au bon fonctionnement des opérations, la cybersécurité devient un enjeu stratégique incontournable.
Le Guichet unique de 3ème génération est une réponse à cette menace. Les entreprises et les acteurs du commerce international manipulent quotidiennement des données hautement sensibles et vitales pour leurs activités. Il s’agit notamment des informations financières, les contrats, les fichiers clients et fournisseurs ou encore des informations commerciales. Il y a donc lieu de garantir la protection de ces informations hautement sensibles.
Toute fuite ou vol de ces données pouvant avoir des conséquences désastreuses sur la compétitivité et nuire gravement à la réputation des entreprises victimes de cybercriminalité. De même, se prémunir contre les fraudes bancaires et les piratages de comptes devient une nécessité pour éviter des pertes financières, étant donné que les transactions internationales impliquent souvent des montants considérables et des échanges complexes.
Au-delà des transactions, la fiabilité des documents commerciaux est un autre enjeu clé. Factures, connaissements, certificats d’origine sont autant de pièces cruciales dans le commerce international. Toute altération ou falsification de ces documents peut entraîner des litiges et compromettre la confiance entre les parties prenantes. Assurer leur authenticité et leur intégrité est indispensable pour sécuriser les opérations et prévenir la fraude. Mais au-delà des informations échangées, c’est l’ensemble des infrastructures qui doivent être sécurisées. Ports, aéroports, plateformes logistiques, systèmes de communication : tous ces éléments constituent des points névralgiques du commerce mondial. Toute attaque visant ces infrastructures peut provoquer des perturbations majeures et ralentir l’ensemble de la chaîne logistique.
Face à ces défis, la gestion proactive des risques devient essentielle. Il ne suffit plus d’attendre une attaque pour réagir, mais bien d’anticiper les menaces, d’évaluer les vulnérabilités et de mettre en place des mesures de protection adaptées. Parmi les risques les plus courants, on retrouve entre autres la fraude documentaire qui consiste à falsifier des documents pour détourner des marchandises ou des fonds ; le piratage de données avec des cybercriminels cherchant à voler des informations sensibles pour de l’espionnage industriel ou du chantage ; le phishing sous forme d’e-mails frauduleux usurpant l’identité de partenaires commerciaux ou d’organismes officiels pour soutirer des informations confidentielles.
Dans un environnement où la digitalisation est devenue la norme, la cybersécurité n’est plus une option, mais une nécessité absolue. La mise en œuvre du Guichet unique de 3ème génération représente un saut technologique dans l’amélioration du service du GUCE et la sécurité des opérations. La technologie moderne mise en œuvre garantit une constante mise à jour afin d’améliorer la performance de sécurité. Des mesures de sécurité elles-mêmes renforcées par l’utilisation de protocoles sécurisés et l’intégration de modules d’authentification et de certification des données.