BTP : ces étudiantes manœuvres dans les chantiers

Les futures ingénieures et techniciennes de génie civil doivent d’abord passer par des examens pratiques sur le terrain où le temps de quelques semaines, elles sont exploitées en tant que maçonnes ou manœuvres.


Bottes de sécurité enfilées, chasubles vert citron porté, le pas assuré, Anaelle Mbida et Ange Dongmo font des allées et retours sur le chantier de construction du nouveau bâtiment du Lycée de NgoaEkellé à Yaoundé. Depuis trois semaines déjà, les deux demoiselles s’emploient à des tâches de manœuvre sur le site. Ce 11 août, elles participent au coulage de la dalle de l’immeuble en construction. Elles transportent à la chaîne avec l’équipe du chantier, les briques nécessaires pour cette étape du chantier. « Hier nous avons dressé les fers à béton et tourné le béton proprement dit », confie Anaelle Mbida. Sa camarade et elle passent en effet à leur premier stage académique, en tant qu’étudiante en architecture dans un institut privé de Douala. « J’ai choisi de faire dans l’architecture. Pour réussir dans cette branche, il faut se rendre sur le terrain pour observer certaines techniques qui vont nous permettre de faire les plans et les designs des bâtiments. Nous ne nous contentons pas d’observer, nous participons aussi, en vue de connaître les réalités d’un chantier. C’est le principe du stage. A la fin nous serons évaluées », relève la stagiaire Ange Doungmo. En attendant la fin du stage prévu le 15 septembre prochain, les deux jeunes filles semblent déjà s’y plaire. « Elles se sont intégrées. Quand bien même nous essayons de les épargner de certaines tâches, elles insistent pour les mener, et c’est vraiment encourageant. Hier nous sommes partis d’ici autour de 20h, et elles étaient avec nous », confie un technicien sur le chantier.

C’est peut-être curieux de les voir dans cette posture sur les chantiers, mais les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses à s’y mettre.

Peut-être pas comme manœuvre, mais davantage comme ingénieur en géni civil et architecture. Dans les écoles de formations telles que l’école polytechnique de Yaoundé, ou encore l’Ecole nationale des Travaux publics, les filles semblent de plus en plus solliciter ces filières autrefois réservées aux hommes.

Par Isnelle Feuku (stagiaire)

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.