BTP : 14 entreprises catégorisées

Seuls ces opérateurs économiques pourront avoir accès à la commande publique dès janvier 2022.


Sur plus de 500 entreprises de Bâtiments et de travaux publics (BTP) connues au Cameroun, seules 14 pourront être éligibles à la commande publique à partir de janvier 2022. Ces entreprises sont les seules à s’être plié à la nouvelle exigence de catégorisation des soumissionnaires aux marchés publics. Le directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) a publié le 13 août dernier les résultats des appels à candidature du 17 décembre 2020 pour la catégorisation des entreprises de BTP, des travaux, les bureaux d’études techniques et les cabinets. Sur plus de 500 entreprises des travaux et bureaux d’études opérants dans le secteur des BTP, seulement 14 ont été catégorisés, renseigne l’Armp. Les 10 entreprises de travaux retenues pour trois catégories et selon les domaines d’activités sont entre autres, pour la catégorie A et dans les domaines d’activités « routes, ouvrage d’art », les entreprises : Razel, Bun’s, et Routd’Ad ; dans la catégorie B, Croisière BTP, Comar, Sotcocog, Smar, Cetp et Simfo&Sons et dans la catégorie C, l’Ets Cotrap. Pour les activités des bureaux d’études techniques et cabinets, les entreprises retenues sont les sociétés Cadek, SetecIngenierie, Betas AS et Ets Kamg Sarl. La Commission chargée de catégorisation délivre l’attestation de catégorisation pour une période de deux ans.

De nombreuses retombées sont attendues de ces opérations de catégorisation. Il s’agit d’abord d’assainir le fichier des prestataires et entreprises éligibles à la commande publique. « Il est question désormais pour les pouvoirs publics de tirer toutes les leçons des projets abandonnés ou inachevés, en raison du côté aventurier des prestataires ayant été déclarés adjudicataires. Il s’agit pour le régulateur de soumettre toutes les entreprises et/ou prestataires du secteur du BTP, à des regroupements affinitaires, par catégorie et par classe, en fonction de différents critères objectifs, afin de permettre à chacun de soumissionner pour des projets qui sont en adéquation avec ses capacités techniques et financières réelles », explique-t-on à l’ARMP. Ce qui permettra de trier le bon grain de l’ivraie, dans un secteur où les aventuriers sont nombreux. Les entreprises qui ne vont pas se conformer à cette procédure seront exclues ou déclarées inéligibles à la commande publique. Elles pourront néanmoins se rattraper, en sollicitant, auprès du régulateur, leur catégorisation, à la suite du dépôt d’un dossier conforme à la réglementation en vigueur. Les entreprises classées et qui seraient reconnues coupables de mauvaises pratiques ou de malfaçons graves dans l’exécution des prestations, pourront être frappées de sanctions dont la rétrogradation à une catégorie inférieure ou encore le retrait temporaire de l’attestation de catégorisation. Les prochains secteurs devant se conformer à la procédure de catégorisation sont ceux œuvrant dans les domaines du bâtiment et équipements urbain. Ici, les entreprises sont celles des gros œuvres, second œuvre, les sociétés d’entretiens de bâtiments et les entreprises générales. Autre secteur concerné, celui de l’hydraulique et assainissement. Les entreprises ciblées sont celles des adductions d’eau potable, forages, digues et barrages, assainissement et station d’épuration. Pour le domaine de l’énergie, sont considérées les sociétés opérant dans l’électricité, les hydrocarbures et les énergies renouvelables.

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