Très peu de PME camerounaises connaissent l’existence de cette institution qui leur est pourtant destinée. Ce qui occasionne le faible taux d’accès de ces entreprises aux marchés, d’après une enquête du Gecam et du BIT.
Parmi la multitude de structures d’accompagnement mises en place par le gouvernement pour soutenir les PME, seul le Fonds National de l’Emploi (FNE) est populaire dans ce milieu. 6 PME sur 10 interrogées au Cameroun en 2023 disent connaître le FNE. A l’inverse, la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun ( BSTP cmr) reste méconnue par le plus grand nombre. C’est ce que révèle une enquête menée par le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) avec l’appui du Bureau International du Travail (BIT).
Cette méconnaissance de la BSTP, selon l’étude justifie le faible taux d’accès des PME aux contrats de sous-traitance. Seulement 10% de PME exécutent des travaux de sous-traitance. Chez les petites entreprises, le taux est de 5% et chez les TPE, de 3,5%. Il en est de même pour l’accès à la commande publique où on enregistre un taux de soumission de seulement 8% pour 5% aboutissant à l’obtention du marché.
La bourse de sous-traitance donne pourtant accès aux PME et PMI à des marchés dans leurs domaines de compétence respectifs. Il s’agit en effet d’une plateforme de mise en relation des PME et PMI avec les grandes entreprises nationales et internationales. C’est aussi un centre d’information et de développement des métiers de la sous-traitance. Rendue autonome par le Gouvernement Camerounais en 2013, la bourse est placée sous la tutelle du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat. C’est un Groupement d’Intérêt Economique multisectorielle d’entreprises qui
fournit aux entreprises locales manufacturières les outils et les services qui améliorent leurs performances, pratiques et leur permettent d’accéder aux marchés de sous-traitance industrielle.
A date, ce sont plus de 2300 mises en relation qui ont été opérées ; plus de 1200 entreprises accompagnées, plus de 2400 profilées et des contrats d’une valeur de 43, 8 milliards de FCFA.