Le budget adopté mardi dernier est notamment consacré à la réhabilitation de certaines routes et la mise en place de deux sites pilotes de développement de la cacao-culture à Meyomessi (Sud) et Messamena (Est).
Le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a présidé mardi 1er mars 2022, les 13ème et14ème sessions du Comité d’Orientation et de Supervision (COS) du Programme d’Aménagement et de Développement Intégré de la boucle minière du Dja et de la zone frontalière adjacente (Padi-Dja).Deux principaux points étaient à l’ordre du jour des travaux qui se sont tenus à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé : la validation du rapport d’activités de l’année 2021 et l’adoption du budget 2022. Ainsi donc, la nouvelle feuille de route a été tracée. Pour l’exercice en cours, un budget de 3,1 milliards de francs CFA a été adopté. Il est en hausse de 248 millions, comparativement aux 2,852 milliards de l’année précédente. Une nette augmentation certes, mais une enveloppe qui semble toujours en deçà des moyens financiers espérés. « Au départ de l’élaboration du Programme nous avions un budget global de 8milliards. Nous avons dégringolé à 2,8 milliards l’année dernière et aujourd’hui nous sommes à 3,1 milliards. Nous restons dans la dégringolade par rapport au budget initial », a expliqué Blondeau Tala-tala, le coordonnateur. « Nous comprenons bien qu’il existe des tensions à la trésorerie de l’Etat, a-t-il poursuivi. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de réaliser les activités validées pour cette année 2022 ».
En effet, toutes les activités proposées au Comité d’Orientation et de Supervision du Padi-Dja ont été validées. Les principales sont disséminées sur les trois composantes opérationnelles du Programme. D’abord la réhabilitation des routes avec entre autres chantiers les axes Lomié-Mintom, Endom-Ngoebeme-Ando’o (long de 35 km) et Metom-Evindissi-Kam. Ensuite, il y’a la construction d’ouvrages d’alimentation en eau potable et la poursuite des activités d’électrification rurale par l’extension des réseaux d’alimentation électrique dans la zone du Padi-Dja. Et enfin, en matière de développement rural et communautaire : la mise en place des deux sites pilotes de développement de la cacao culture à Meyomessi et Messamena, la poursuite du développement de l’écotourisme dans la commune de Mintom et la mise en place des Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit (Cvec) à Djoum et Lomié. Pour mener à bien toutes ces activités, le Comité ne devra pas travailler seul. « On nous a globalement recommandé de nous concerter avec les administrations sectorielles, ainsi qu’avec les Collectivités Territoriales Décentralisées pour désormais mettre en œuvre nos activités en synergie et dans une bonne cohésion », rassure Blondeau Tala-tala.
Mis sur pied en décembre 2014, le Padi-Dja affiche un taux de réalisation satisfaisant. Soit 64 % « selon l’exposé de l’inspecteur général des évaluations au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire », apprend-on. Le Programme couvre 11 communes dont 5 dans le département du Dja et Lobo, région du Sud (Meyomessala, Meyomessi, Bengbis, Djoum, Mintom) et 6 dans le département du Haut-Nyong à l’Est (Messamena, Soma-lomo, Mindourou, Lomié, Messoket Ngoyla). Placé sous l’autorité du Premier ministre et mis en œuvre par le ministre de l’Economie, le Padi-Dja a pour objectif principal d’améliorer les conditions de vie des populations et de promouvoir les échanges transfrontaliers, à travers l’aménagement et la construction des infrastructures socioéconomiques de développement et d’appui institutionnel, dans les régions du Sud et de l’Est en prélude à la future exploitation du gisement de fer de Mbalam et des autres projets miniers structurants.
Défis Actuels