Avec un taux jugé faible (12,5% ) , les banques locales organisent une semaine d’activités pour promouvoir l’inclusion financière et se rapprocher des clients.
Les banques opérant au Cameroun font face à divers challenges aujourd’hui. Et ce, même si le secteur se montre résilient et affiche des points de croissance. D’après les chiffres de l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun (Apeccam), des avancées sont à relever. La densité du réseau bancaire par exemple est passée de 0,6 agence pour 100 000 habitants en 2005 à 01 agence pour le même nombre d’habitants en 2020. Un résultat attribué à l’extension du réseau bancaire qui compte à ce jour 328 agences et 729 guichets automatiques sur l’ensemble du territoire national. Malgré ces efforts, le taux de bancarisation reste faible. Le taux strict qui concerne uniquement les individus qui ont des comptes dans les banques, institutions financières ou caisse postale est de 12, 5% et le taux élargi qui intègre les comptes dans les microfinances est de 28,3% en 2020. Les établissements de crédit du pays souhaitent faire grimper ce chiffre, en brisant l’image de la banque qui appartient aux nantis. L’apeccam organise ainsi du 02 au 10 décembre 2021 la première édition de la semaine de la banque dans les villes de Douala et de Yaoundé.
Les activités ont été officiellement lancées le 06 décembre dernier à Yaoundé. Un mini salon a par la suite été ouvert du côté de Douala . Outre l’amélioration de la relation client, est question d’aborder des problématiques diverses liées à la banque d’aujourd’hui. Le problème d’accès au financement notamment. Les porteurs de projets pourront être édifiés sur les opportunités d’accompagnement et de financement qu’offrent les banques. Les étudiants aussi, sur les métiers liés à ce secteur d’activités et notamment les nouveaux métiers.
Il faut dire que le marché bancaire est un marché de 5800 milliards de FCFA en termes de dépôts collectés et de 4500 milliards de FCFA de crédits octroyés à l’économie. Soit une contribution de 17,8 % du PIB. Sur les 5800 milliards de FCFA de dépôts, ceux effectués par des individus représentent 2800 milliards de FCFA et sont en majorité des dépôts sur des comptes créditeurs à vue. C’est à -dire qui peuvent être retirés à la demande à tout moment. Les crédits eux sont des crédits à moyen terme. Soit entre 3 et 5 ans Les banques ont ainsi un effort à faire pour augmenter la part des crédits à long terme. Un autre challenge qui sera sans doute abordé lors de cette semaine qui a pour thème, « la banque face aux enjeux de développement du Cameroun ».