samedi, octobre 12, 2024
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Afrique centrale: le fonctionnement des institutions communautaires préoccupe les dirigeants de la Ceeac réunis à Malabo

A l'occasion de leur 24e Sommet, les chefs d'Etat et de gouvernement de cette sous-région se sont assurés du fonctionnement régulier desdites institutions ainsi que du contrôle et du suivi de la mise en œuvre des politiques et des décisions prises par les instances communautaires.



Les chefs d’Etat et gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale se sont retrouvés le 9 mars dernier à Malabo, en Guinée Equatoriale. C’était à l’occasion de la 24e Session ordinaire de leur conférence, convoquée par le président en exercice de ladite conférence, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée Equatoriale.
L’objectif de session est de s’assurer du fonctionnement régulier des institutions de la communauté, de contrôler et de suivre la mise en œuvre des politiques ainsi que les décisions approuvées par les instances communautaires. Au moment où nous bouclions ce texte, le communiqué final de cette rencontre n’était pas encore rendu public. Toutefois, des indiscrétions faisaient état de la levée des sanctions infligées au Gabon à la suite du coup d’État qui a contraint Ali Bongo à qui le pouvoir.

Bien avant la tenue de ce rendez-vous des dirigeants de la Ceeac, des velléités de dissensions se sont faites entendre. En clair, de plus en plus des voix dénoncent le management de l’actuel président de la Commission de la Ceeac Gilberto Da Piedade Verissimo [à qui l’on reproche, entre autres, un manque de collaboration avec l’Union africaine]. Nul doute, le sujet a été analysé par les dirigeants de la sous-région.
Par ailleurs, l’actualité politique de dernière minute au Tchad a certainement meublé les échanges à l’ordre du jour de cette rencontre. En pleine préparation de l’élection présidentielle- prévue le 6 mai prochain-, le Tchad fait face à de vives tensions politiques ayant conduit à l’assassinat du président du Parti socialiste sans frontières. Cela expliquerait-il l’absence à ce sommet de son président de Transition, Mahamat Idriss Deby, candidat déclaré à la présidentielle de mai prochain – qui s’est fait représenter par son Premier ministre, Succès Masra-, autrefois fervent opposant au régime Deby-, et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Il faudrait également dire que la détérioration de la sécurité dans la province du Nord-Kivu de la République démocratique du Congo et la crise humanitaire, marquée par l’accroissement du nombre des déplacés internes et de réfugiés soudanais vers le Tchad et la RCA ont également sont à l’ordre du jour des dirigeants de la Ceeac.
La 24e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Ceeac s’est tenue sur « la Ceeac à la croisée des chemins : vers la consolidation de la réforme pour relever les défis de l’intégration régionale en Afrique centrale ».
En prélude à ce rendez-vous des chefs d’Etat et de gouvernement ont eu lieu le Conseil des ministres de la sous-région, le 7 mars courant ; le Comité des représentants permanents, le 5 mars ; un Comité technique inter Etats des experts des Etats membres le 4 mars et du 27 février au 1er mars un Comité technique spécialisé justice et Affaires juridiques, entre autres.
Créée le 18 octobre 1983, la Ceeac qui a fêté ses 40 ans en octobre est un ensemble constitué de 11 États à savoir la République Démocratique du Congo, l’Angola, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la Centrafrique, le Burundi, le Rwanda, la Guinée Équatoriale, Sao Tomé et principe.

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