Jean Pierre Amougou Bélinga pourrait bénéficier d’une remise en liberté (provisoire) ce 23 mars 2023, si la Cour d’appel du Centre accède à sa demande. Un mandat d’extraction a été signé hier par la présidente de cette instance et adressée au régisseur de la prison principale de Yaoundé-Kondengui, au bénéfice du détenu qui est attendu à la Chambre de contrôle d’instruction pour une audience en audience en appel. Le Tribunal de grande instance du Mfoundi ayant rejeté la demande formulée par le détenu.
Le président directeur général du groupe L’Anecdote est suspecté d’avoir joué un rôle dans les événements ayant conduit à la mort de l’animateur radio Arsène Salomon Mbani Zogo alias Martinez Zogo dont le corps inerte et en état de décomposition a été retrouvé dans un bosquet d’Ebogo 3 sur la route Yaoundé-Esse le 22 janvier dernier. Les restes de celui qui avait été enlevé le 16 janvier devant une brigade de gendarmerie de Nkokondi près de la ville universitaire de Soa, présentaient des traces de torture.
Les enquêtes ouvertes ont permis de mettre sous la main une vingtaine de personnes dont les rôles sont divers, selon les fuites d’informations obtenues par la presse. Parmi, Jean Pierre Amougou présenté comme le commanditaire des événements, le lieutenant-colonel Justin Danwé présenté comme le commando ayant enlevé et torturé l’animateur radio, le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), les services de renseignement camerounais, des collaborateurs de Jean Pierre Amougou Bélinga et plusieurs éléments de la Dgre.
Tout ce monde a séjourné depuis le 6 février au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), avant que certains collaborateurs d’Amougou Bélinga dont Bruno Bidjang et Jean Claude Fouda Abéga, ne bénéficient d’une liberté provisoire. Les autres y ont passé un mois avant d’être signifiés d’une détention préventive à la prison principale de Yaoundé, après avoir été inculpés par le Commissaire du gouvernement. Le procès de l’assassinat de Martinez Zogo n’est pas encore ouvert. Au cas où la Cour d’appel accède à la demande de Jean Pierre Amougou Bélinga qui est connu pour être un proche et protégé du ministre en charge de la Justice, l’homme d’affaires et ses collaborateurs comparaitront libres, pour ceux qui restent inculpés.