Affaire Martinez Zogo : Il n’y aura pas retransmission en live du procès

Le tribunal en a décidé au 2ème jour d’audience.

Martinez ZOGO

Le juge a été clair ce 15 avril 2024 : il n’y aura pas retransmission en live du procès de l’assassinat de Martinez Zogo à la télévision comme le souhaitaient et l’ont demandé les conseils de Jean Pierre Amougou Bélinga. Un premier échec pour celui qui est présenté comme le principal accusé dans cette affaire. Tranchant ainsi sur la base des réquisitions du Ministère public sur les demandes formulées par les partis des conseils : la diffusion télévisée des débats judiciaires ou l’enregistrement et la communication du dossier, des pièces du dossier. Le commissaire du gouvernement a convoqué la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte civil relatif aux droits civils et politiques, ainsi que le Code de procédure pénal du Cameroun (Article 306) pour rejeter la demande au sujet de la diffusion en direct du procès.

D’autant plus que l’homme d’affaires poursuivi pour « Complicité de torture» et ses conseils, espèrent donner l’occasion aux journalistes et à l’opinion de se faire une idée claire de ce qu’il s’est passé dans le film de l’arrestation de l’animateur radio afin de laver l’image de celui qui, de sources concordantes, a reconnu avoir ordonné la torture de Martinez Zogo. En revanche, « des vidéos comme preuves » pourront être diffusées.

Au sujet de la communication du dossier, des pièces du dossier et consultation du dossier par les partis des conseils, le Ministère public s’est d’abord attelé à définir ces termes, avant de rejeter également la demande des parties, en se basant sur l’Article 413 du Code de procédure pénale. Ainsi, seul le président du Tribunal est autorisé à consulter le dossier.

Pour le reste, le tribunal a reçu la liste des témoins de Maxime Eko Eko. Sauf que les avocats de toutes les parties n’ont pas reçu cette liste de témoins. L’affaire a été renvoyée au 6 mai 2024 pour régler ce point, mais surtout celui sur la responsabilité civile de l’Etat du Cameroun dont les services ont été utilisés dans ce crime. Mais avant, le 29 avril prochain, tous les conseils des partis vont se réunir pour consulter le dossier, sous l’œil de du Tribunal militaire.

Après près d’une année d’enquêtes préliminaires, les membres du groupe poursuivi dans l’affaire de l’enlèvement et de l’assassinat du chef de chaîne d’Amplitude FM ont assisté à la première audience de l’affaire le 26 mars dernier, pour les formalités d’usage. La collégialité est constituée du Colonel Jacques Missé Djoné comme président, et comme Membres Gabriel Fenchou Tabopda et dame Ngouongué. Le Ministère public est représenté par le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, Claudine Gwang et Tchatieu Kameni, assistés du capitaine Fredy Zé Ekotto. Du côté des greffiers audienciers, on retrouve le capitaine Ondoua Onana et l’adjudant-chef Valdère Nkotto.

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