L’assemblée s’est tenue sous le thème « Être heureux en contexte difficile : comment garder la lumière quand tout semble s’éteindre ? ». Le choix de ce sujet reflète les tensions vécues par de nombreux Camerounais : chômage, salaires impayés, stress au travail, fatigue psychologique, conflits familiaux et solitude. « Les études internationales montrent qu’un travailleur sur deux vit un stress quotidien et que les conflits familiaux sont en hausse », a expliqué Jean-Paul Tchomdou, initiateur du projet.
Au cours de la rencontre du samedi 6 décembre, les textes fondateurs ont été adoptés, la Charte du Bonheur signée et le premier bureau exécutif élu. A cette occasion, plusieurs masterclasses ont été organisées avec des experts. Notamment avec une spécialiste du bien-être en entreprise, un coach familial et une conseillère en harmonie domestique. Les discussions ont porté sur la gestion des émotions, la cohésion familiale et l’importance des plaisirs simples dans la vie quotidienne.
Les participants ont ensuite partagé leurs expériences personnelles, ouvrant la voie aux activités prévues pour 2026. L’Académie annonce des ateliers de gestion émotionnelle, des groupes de soutien, des consultations psychologiques, du coaching individuel et collectif, des conférences thématiques, des programmes pour le bien-être en entreprise et des actions de médiation familiale. Des événements ouverts au public sont également programmés : Festival du Bonheur, Week-end du Bonheur, retraites et randonnées.
Pour donner une assise intellectuelle au projet, les initiateurs s’appuient sur des références philosophiques. Sénèque écrivait que « les choses deviennent difficiles quand on n’ose pas », tandis qu’Aristote considérait le bonheur comme la finalité de l’existence. « Il s’agit de remettre cette question au centre de la vie collective et d’encourager chacun à mener la vie qu’il aime et à aimer la vie qu’il mène », a déclaré Tchomdou.
L’Académie du Bonheur trouve son origine dans un groupe WhatsApp créé en avril 2025 sous le slogan « Tout le monde a droit au bonheur ! ». Chaque semaine, les membres y explorent un thème lié au bien-être : famille, travail, relations sociales. « Ici, pas de jugement. Juste des voix qui s’élèvent pour apprendre, comprendre, guérir et transmettre », a précisé Tchomdou. En quelques mois, près de 600 personnes venues du Cameroun, d’Europe, d’Amérique et d’autres pays africains ont rejoint le mouvement.
Avec sa structuration officielle, l’Académie du Bonheur entend désormais inscrire ses activités dans un cadre organisé, doté d’organes dirigeants et de programmes réguliers. Elle se positionne comme une nouvelle initiative associative dans le domaine de la santé psychosociale, reliant expériences locales et participation internationale autour d’un même objectif : fournir des outils pratiques pour améliorer le bien-être collectif.







