Alors que l’audience du contentieux post-électoral est attendue ce 21 octobre 2025, des caciques d’Issa Tchiroma entendent réclamer la victoire de leur champion dans les rues. A Yaoundé, des marcheurs se sont lancés sur la bretelle entre le carrefour Warda et l’Ecole nationale supérieure de police. Des manifestations improvisées que la police et la gendarmerie ont tenté de maitriser et de circonscrire autour du Palais des sports. Pendant ce temps, d’autres foyers sont nés sur l’axe principal de Madagascar et à la sous-préfecture de Tsinga. Des camions de la gendarmerie veillent au grain, et parviennent à immobiliser des manifestants aux abois, scandant des chansons à la gloire du candidat du Front pour le Salt national du Cameroun (Fsnc). Au fur et à mesure, le nombre s’accroit. L’on annonce des interpellations. De source crédible, des renforts sécuritaires sont en route pour la capitale.
Couvre-feu à Garoua
On apprend de sources journalistiques que la ville de Garoua avait déjà engagé les hostilités avant. « Des manifestants ont pris d’assaut les rues dans la zone du Carrefour 8», renseigne un confrère en service dans la ville. Il s’agit d’un des coins de la ville où des échauffourées avaient eu lieu le 12 octobre dernier, jour même de l’élection présidentielle. C’est là que, à un jet de pierre de sa maison, Issa Tchiroma avait été « sauvé » par la foule de partisans, alors que la gendarmerie l’avait déjà encerclé.
Le prefet de la Benoué a instauré un couvre-feu dans son territoire de commandement, entre 20h et 5h. Le patron de l’administration territoriale dans ce département dont est originaire Issa Tchiroma, a convoqué la presse cet après-midi. L’on en saura un peu plus dans les prochaines heures.