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RCA : Afriland First Holding et Mahasakthi et lancent un projet agro-industriel de 800 milliards FCFA

Porté par le groupe indien Mahasakthi et facilité par Afriland First Holding, un mégaprojet agro-industriel d'environ 800 milliards FCFA a été lancé en République centrafricaine. À la clé : 30 000 hectares de plantations, deux centrales électriques, des milliers d’emplois et un modèle inédit de partenariat entre investisseurs étrangers, autorités nationales et planteurs locaux.

La République centrafricaine (RCA) vient de franchir une étape décisive dans sa stratégie de développement agricole et industriel. Ce mardi 15 avril, une convention d’investissement d’un montant total de 720 milliards FCFA (soit 1,2 milliard de dollars US) a été signée à Bangui, en présence du président de la République, Faustin Archange Touadéra, entre l’État centrafricain, le groupe indien Mahasakthi, le cabinet d’investissement Afriland First Holding et SCIS Group. Quatre personnalités ont apposé leur signature au bas de la convention : M. RAJKUMAR, Chairman MAHASAKTHI GROUP, M. Richard FILAKOTA, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, M. Hervé NDOBA, Ministre des Finances et du Budget et M. Albert F. BENGALA, PDG SCIS GROUP.

L’accord porte sur la culture et la transformation du manioc et de la canne à sucre, deux filières stratégiques à fort potentiel de valeur ajoutée, ainsi que la production d’énergie électrique à partir de leurs dérivés. L’investissement se répartit entre 120 milliards FCFA pour la filière manioc et 600 milliards FCFA pour la canne à sucre.

Une transformation agroénergétique d’envergure

Ce programme s’étend sur 30 000 hectares (10 000 pour le manioc, 20 000 pour la canne), répartis à parts égales entre les terres exploitées directement par Mahasakthi et celles confiées à des planteurs locaux volontaires (5 hectares chacun), soit 3 000 entrepreneurs ruraux au minimum. La production agricole sera accompagnée de deux centrales électriques, d’une capacité cumulée de 70 mégawatts, et d’unités de transformation de sucre, d’éthanol et de manioc alimentaire.

Ce complexe agro-industriel prévoit la création de plus de 100 000 emplois directs, incluant les plantations, les unités de transformation et les centrales électriques. Une microbanque de développement, détenue par les acteurs de la filière, permettra de soutenir l’entrepreneuriat agricole.

Les productions attendues incluent 162 000 tonnes de sucre/an, 66,2 millions de litres d’éthanol/an, et une production journalière de 100 000 kg de manioc alimentaire, en plus des 400 000 kg de manioc destinés à la production énergétique.

Un modèle de développement inclusif

Cette initiative ambitieuse, fruit d’un partenariat triangulaire entre un État, un acteur financier africain et un groupe industriel international, place l’agriculture au cœur du redressement économique centrafricain. Elle incarne un modèle de développement intégré où croissance, inclusion sociale et souveraineté alimentaire convergent. Ce projet marque une nouvelle étape pour la RCA, qui mise sur l’agriculture comme levier de transformation structurelle de son économie. Il illustre également le rôle croissant d’acteurs privés africains comme Afriland First Holding dans l’ingénierie financière et la structuration de projets d’envergure sur le continent.

Réactions

Richard FILAKOTA, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale :
« Cet événement est la marque du respect que la Centrafrique mérite désormais après avoir traversé des moments difficiles. Cela traduit l’attractivité de notre pays, l’intérêt que les investisseurs portent à l’endroit de notre pays et de nos énormes potentialités. La RCA regorge de plus de 5 millions d’hectares cultivables. Nous sommes heureux de voir qu’aujourd’hui, notre pays est sur la bonne dynamique et nous sommes prêts à accueillir d’autres investisseurs qui veulent venir chez nous. Il y a de place pour tout le monde. Notre pays est vaste et il y a des défis. C’est ensemble que nous pourrons relever ces défis. »

Rajkumar, Chairman du Mahasakthi Group :
« Mahasakthi dispose d’une expérience avérée en matière de culture et de transformation de la canne à sucre. En Inde, nous cultivons le sucre sur 100 000 hectares ; notre production journalière de canne à sucre s’élève à 14 000 tonnes. Nous avons créé 100 000 emplois dans ce secteur. Et nous disposons de 8 centrales électriques qui produisent l’éthanol et l’énergie électrique à partir des résidus de la canne à sucre. La particularité de notre système agro-industriel, c’est que, en plus de nos propres champs agricoles, nous donnons la possibilité aux planteurs locaux de disposer de leurs propres champs et ainsi de cultiver eux aussi la canne à sucre et le manioc. De cette façon, nous garantissons que nous achèterons et transformerons ce qu’ils produiront. Nous le faisons en Inde. Nous le ferons en République centrafricaine. »

Dr Guy-Laurent FONDJO, président d’Afriland First Holding :
« Cette convention augure une innovation ; c’est un projet holistique, qui compte plusieurs composantes : une composante économique et une composante sociale. Dans la composante économique, il a été question d’étudier et de connaître les besoins de l’État centrafricain, de rechercher des partenariats et de ficeler les mécanismes d’investissement. Ce travail de facilitateur actif entre l’État centrafricain et le groupe indien Mahasakthi Group, Afriland First Holding l’a fait. Nous nous sommes appuyés sur notre expérience internationale, notre renommée et surtout la crédibilité bâtie par le président d’Afriland First Group Dr K. Fokam depuis plus de 40 ans. La composante sociale réside dans la façon dont le projet sera conduit. 50 % de la surface arable sera distribuée à des planteurs locaux volontaires, à raison de 5 hectares minimum pour leur donner l’opportunité de se prendre en charge en tant qu’agro-entrepreneurs. C’est un projet complet qui intègre l’intérêt de toutes les parties prenantes. Et c’est ça, le développement. De cette manière, la richesse créée est équitablement répartie au niveau de toutes les couches de la population. »

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