vendredi, septembre 12, 2025
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Dénouement : Junior Ngombe est libre, mais …

Le jeune activiste a été remis en liberté après une semaine de détention, mais l’affaire n’est pas classée.

Junior Ngombe est libre. Le tiktokeur incarcéré dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la défense (SED) depuis près d’une semaine, vient d’être élargi des geôles du siège de la Gendarmerie nationale. Les premières images du jeune engagé, diffusées sur les réseaux sociaux, laissent voir le garçon de 20 ans sortir des locaux de cette prison secondaire de Yaoundé, en compagnie d’un de ses conseils. La nouvelle est une surprise, tant ce qui est reproché à cet activiste ne permettait pas de croire que l’homme pouvait retrouver la liberté. En effet, Junior Ngombe est poursuivi pour « incitation à la rébellion et propagation de fausses nouvelles».

Des motifs qui ont valu au journaliste Bruno Bidjang d’être condamné à six mois de prison ferme. Nombre de militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) sont incarcérés depuis plus de deux ans pour les mêmes motifs. Le détenu a été déféré devant le substitut du Commissaire du gouvernement hier, mais a été renvoyé au SED pour complément d’enquête. Finalement le lendemain, c’est plutôt l’élargissement. Junior Ngombe comparaitra libre.

Le cas Junior Ngombe est un cas particulier. Déjà, il s’agit d’un jeune de 20 ans, au passé politique vierge. Et le message qui lui vaut les ennuis aujourd’hui, est une préoccupation de l’ensemble de la société, notamment l’aspect sur les inscriptions sur les listes électorales. Dans un contexte marqué par une instabilité sociopolitique en prélude aux prochaines échéances électorales au Cameroun. Lesquelles préparent la transition politique au pays de Paul Biya, 91 ans dont 42 passées à la tête du pays. Du coup, c’est l’ensemble de la société qui a milité pour la cause du jeune engagé. L’Union démocratique du Cameroun (UDC), en demandant la libération pure et simple de ce garçon, « interpelle le Système en place, quant au strict respect de notre Constitution, Loi fondamentale qui affirme son attachement aux libertés fondamentales inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Charte des Nations unies, la Charte africaine des droits de l’homme et des Peuples et des Citoyens ; Les lois de décembre 1990 qui reconnaissent et garantissent entre autres, les libertés d’opinion et d’expression ». Cabral Libi’i le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a condamné l’arrestation d’une jeune « qui n’a fait que dire ce qu’il pense, son mal-être ». Avant eux, Maurice Kamto avait déjà donné le ton en appelant les autorités camerounaises à respecter la liberté d’expression consacrée par la constitution du Cameroun, et exigeait la libération pure et simple de Junior Ngombe.

Liberté conditionnelle

Plus déterminés, Edith Kah Walla et Akéré Muna ont joint la mère de Junior Ngombe pour lui témoigner leur soutien et leur engagement à défendre la cause de son fils. La présidente du Cameroon people’s party (CPP) a annoncé des actions dans le cadre de la plateforme Standup4Cameroon qu’elle anime et qui lutte pour l’alternance par une transition politique. Akéré Muna, lui, s’est constitué pour défendre la cause du détenu.
Pour rejoindre le Collectif Sylvain Souop, du nom de l’ancien cadre du MRC décédé dans des circonstances troubles et dont le nom a été pris en baptême par les avocats du parti de l’opposition. C’est d’ailleurs Me Hyppolite Méli, la figure de proue de cette équipe d’avocats, qui est au-devant de la défense de Junior Ngombe. Une première victoire est acquise pour le jeune activiste, mais le chemin reste long car il reste poursuivi mais comparaitra libre.

A lire aussi: Junior Ngombe accusé d’incitation à la rébellion et…

Junior Ngombe a été arrêté à Douala ale 24 juillet dernier, et transféré manu militari à Yaoundé, pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il invite les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales. En même temps, le passionné des réseaux sociaux, dans un élan de révolté, a menacé le régime de Yaoundé, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir en tête, de les déloger : « soit on gagne, soit on perd tous», a-t-il lancé. En invitant les hommes des forces de défense et de sécurité à ne plus écouter les ordres visant aux représailles contre ceux qui manifestent leur mal-être car « vous aussi, ça ne va pas. Vous souffrez autant que nous».

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