Près de 5 millions d’hectares de terres sont fortement dégradées dans le Nord et l’Extrême nord du pays, mettant en péril les rendements des cultures telles que le riz, l’oignon, le maïs et l’arachide.
Des milliers d’hectares de sols fertiles disparaissent chaque année dans le monde du fait de la sécheresse et de la désertification. Au Cameroun, un rapport de, réalisé 2017 dans le cadre de la neutralité de dégradation des terres, indique que 12 millions d’ha de terres et des paysages sont dégradés dans le pays. Les régions trois régions septentrionales (Extrême nord, Nord et Adamaoua) sont les impactées avec 8 millions d’ha affectés.
Cette situation menace fortement l’activité agricole et même le système alimentaire du pays où plusieurs millions de personnes sont considérées comme en insécurité alimentaire. Le Nord et et l’Extrême-Nord font particulièrement face aux défis de la dégradation des terres, des écosystèmes et du changement climatique. Cette zone soudano-sahélienne est écologiquement évaluée comme étant la plus fragile. Cela est notamment dû à la forte exposition de ces régions à la sécheresse et aux pluies irrégulières. Ce qui provoque des pénuries d’eau entraînant une réduction de l’humidité des sols et une érosion des sols. Cette situation affecte des cultures pluviales telles que le riz, l’oignon, le maïs et l’arachide, dont les principaux bassins de production du pays se trouvent dans ces régions. Selon des estimations, les rendements de ces cultures devraient chuter de manière significative d’ici 2050 si rien n’est fait.
La FAO exécute dans ces régions un projet qui vise à renforcer les techniques de restauration des terres agricoles pour lutter contre les facteurs de la dégradation, afin d’augmenter la fertilité des sols, la production des cultures et de fait de maximiser les moyens de subsistance ruraux durables, en intégrant les aspects environnementaux et de changements climatiques.
Il faut souligner que le Cameroun s’est engagé à restaurer plus de 12 millions d’hectares de paysages déboisés et dégradés à travers le pays d’ici 2030. Le pays a défini ses objectifs nationaux volontaires de neutralité de dégradation des terres et cherche à les atteindre en suivant une approche de mise en œuvre municipale, qui préconise que 90 % de ses communes dans les « zones prioritaires » luttent contre la dégradation des terres et atteignent la neutralité. Plusieurs actions sont en cours avec le soutien des Organisations non gouvernementales et de la société civile.







