Après près de six mois de privation de liberté, Parfait Nicolas Siki recouvre sa liberté. Ainsi en a décidé la Cour d’appel du Centre. Au terme d’une audience en appel, la juridiction a accordé la liberté conditionnelle à l’ancien secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ce 27 avril 2023. Un dénouement que l’homme et ses nombreux amis et proches ont accueilli dans la ferveur : « c’est fait !», « il est libre !», « seule la vérité libère», a-t-on entendu dans la foule. Et mieux que les autres, les conseils de l’homme ont laissé éclater leur joie : « C’est une victoire d’étape pour les avocats que nous sommes, car notre client a été abusé dans son droit. Malgré les conditions réunies, il a été maintenu en détention. La loi n’a pas été respectée», a réagi Me Eteme Eteme, avocat de l’ancien secrétaire général de la Fécafoot.
C’est la fin (provisoire) d’un feuilleton qui date de février 2022 lorsque le journaliste démissionna du poste de secrétaire général de la Fécafoot dont il assurait l’intérim. Dans un contexte où Samuel Eto’o, nouveau président de la fédération, procédait au « nettoyage » de la maison pour laquelle il avait combattu des années durant. Quelques mois après, l’homme sera convoqué à la Police judiciaire pour être entendu sur une affaire de disparition de documents. Accusé de « détention de documents de la Fecafoot avec l’intention de les falsifier », l’ancien secrétaire général par intérim de la maison du football camerounais séjournera une semaine dans les cellules de la police judiciaire, en compagnie de Liliane Mbog Byniet, ex chef du département de la communication et des relations publiques, elle aussi poursuivie pour « soupçon de malversations financières». Si cette dernière a tôt recouvré sa liberté, Parfait Siki, lui, passera près de six mois à se battre pour sa liberté. Finalement la Cour d’appel la lui a accordée. Le temps de la procédure.
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