71e journée internationale des droits de l’Homme: un colloque sur la justice pénale se tient à Yaoundé depuis hier.

L’atelier organisé par l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme vise à rechercher « des contributions substantielles en vue de l’amélioration de l’accès à la justice pénale au Cameroun ».

Plusieurs centaines d’experts des droits de l’Homme sont réunis à Yaoundé depuis hier. Jusqu’à ce jeudi, ces spécialistes des droits de l’Homme entendent fédérer leurs propositions, pour contribuer à l’amélioration de l’accès à la justice pénale au Cameroun. L’atelier organisé par l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme « trouve son importance du fait qu’il porte sur la justice pénale qui est l’une des rares qui met en jeu les droits fondamentaux de la personne humaine », a expliqué maitre Claude Assira, avocat au barreau du Cameroun. Pour le Politologue Aboya Manasse exposant, « Cet atelier qui met en perspective trois concepts importants, le droit, l’application et l’accessibilité, révise la qualité des textes qui constituent le droit au Cameroun et pose le problème de l’application la justice est inaccessible reste un problème a indiqué le politologue, pour lui, « les travaux de Yaoundé entendent donc explorer les pistes pour voir comment améliorer l’accessibilité à la justice, pour que la justice au Cameroun soit un acquis». Pour y parvenir, l’universitaire propose « que les magistrats prennent conscience de ce qu’appliquer la justice c’est une manière d’être conforme au droit ».
Les écueils
L’accès à la justice pénale reste un défi au Cameroun. Dans ses missions, Nouveaux Droits de l’Homme met la priorité dans la promotion des droits de l’Homme. L’ONG « s’intéresse particulièrement à la question de la justice pénale de manière spécifique, et d’avantage sur l’effectivité des droits de l’Homme dans la procédure pénale », a indiqué Cyrille Rolande Bechon, directrice exécutive de Nouveaux Droits de l’Homme. « Après avoir fait une étude sur le plan national sur la question d’accès à la justice pénale », a-t-elle relevé, « il y’a quelques bons points en termes consécration sur le droit international, car le Cameroun a ratifié un bon nombre d’instruments, mais il y’a beaucoup d’écueils à relever et sur lesquels il faut travailler pour rendre effective l’accès à la justice pénale. » Parmi les écueils, la directrice exécutive cite : la présomption d’innocence qui est foulée au pied par les acteurs de la justice ; le fait que les auxiliaires de justice ne rappellent pas aux justiciables leurs droits avant d’exécuter un mandat d’arrêt ; Pour elle, « il n’y a pas de société sans justice pénale ».
Sous le thème, « la justice pénale au Cameroun : le droit, l’application, l’accessibilité ». Ce colloque a été organisé à l’initiative de l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme, en partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), le Programme National de Gouvernance (PNG), le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la démocratie en Afrique Centrale et de l’Union européenne et l’appui technique du Centre CEFODEP.

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