Pour la Cameroon Water Utilities (Camwater), les travaux d’urgence de renforcement et d’extension du réseau d’eau potable lancés à Yaoundé VI visent à répondre de manière immédiate aux besoins criards des populations en matière d’accès à l’eau potable. D’une durée de trois semaines, ces travaux comprennent : la pose de 1 100 mètres linéaires de conduite de transfert en fonte ductile DN400, reliant le réservoir d’eau potable de la Chapelle TKC au carrefour Entrée Simbock ; l’extension et la densification du réseau tertiaire dans plusieurs quartiers de Yaoundé VI et une campagne intensive de vulgarisation des procédures allégées de branchement, permettant un service ultra-rapide aux ménages.
Cette infrastructure stratégique, précise-t-on, permettra de fluidifier le transfert d’eau potable et d’assurer une desserte satisfaisante des quartiers Mendong Maetur, Simbock, Jouvence, Ebom, Damas, Mbalngong, entre autres. Donc pour Blaise Moussa, le Directeur général de la Camwater, qui a présidé cette cérémonie de lancement de ces travaux aux côtés du gouverneur du Centre, Nasséri Paul Béa, du préfet du Mfoundi et du maire de la Commune de Yaoundé, « c’est trois choses en une seule occasion. C’est le lancement des travaux de ce projet d’extension de réseaux secondaires de 400 mm de diamètre vers des confins beaucoup plus éloignés pour satisfaire les quartiers Ebome, Damas, Mendong, Nkolsier, Mbalgong, Montée-Jouvence, Damas, ainsi de suite, pour un meilleur accès à l’eau potable. Ceci sera accompagné, renforcé par une campagne d’extension du réseau au niveau tertiaire, c’est-à-dire vers les ménages, et la campagne de facilitation des branchements, va se poursuivre. D’ailleurs, une agence a été créée dans ce quartier, à Mendong, une autre a également été créée à Ahala, un quartier qui sera aussi satisfait, pour que les populations soient plus proches de leur service public d’eau potable ».
Les bornes fontaines de retour
Et, Blaise Moussa dit croire, « qu’avec tout ça, les populations sentiront une meilleure amélioration de leurs conditions en ce qui concerne l’eau potable, et surtout l’eau potable publique, qui est moins chère, la moins chère du Cameroun, 1000 litres à 350 francs, il faut le faire ». Au-delà de ces travaux, le DG de Camwater a annoncé le retour des bornes fontaines dans cette Commune pilote. Ces bornes fontaines, a-t-il précisé sont déjà de retour à Ngaoundéré, où il y en a déjà 70, mais également à Kribi. Des leçons seront donc tirées de leur exploitation actuelle, pour les étendre dans d’autres communes. Car, comme a tenu à le préciser le DG de Camwater, « populations doivent être impliquées ». Mais, pour Blaise Moussa, « le principe, ce n’est pas la bonne fontaine publique. Le principe, ce n’est pas le camion d’approvisionnement. Le principe, c’est que chaque citoyen, chaque ménage puisse disposer, n’est-ce pas, de robinet et ouvert et d’un compteur à moindre coût avec des facilités ».
Face à la pression démographique croissante et aux défaillances récurrentes du réseau secondaire à Yaoundé VI, rappelle-t-on, le gouvernement a ordonné des mesures d’urgence pour stabiliser et améliorer l’approvisionnement en eau potable. Ces travaux répondent donc à trois objectifs prioritaires : renforcer la capacité de transit entre les réservoirs stratégiques et les zones de forte consommation ; étendre le réseau de distribution vers les zones encore mal desservies et accélérer les raccordements grâce à la campagne « 200 000 branchements neufs », désormais facilitée par des procédures simplifiées et un délai de réalisation ultra-rapide (moins de 72 heures dans certaines zones).
Blaise Nnang