Télécommunications :720 étudiants formés au bon usage des réseaux sociaux.

Issus de 24 institutions d’enseignement supérieur basées à Yaoundé, ces cops ont participé le 30 novembre dernier, à un Forum sur « La face cachée des réseaux sociaux ».

Ils sont étudiants et ils ne devraient plus tomber dans les multiples pièges des réseaux sociaux. Les 720 cops, issus de 24 institutions d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé, ont en effet été ou tillés sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux le 30 novembre dernier. C’était à l’occasion de la première édition du Forum sur « La face cachée des réseaux sociaux ». L’événement qui s’est tenu au sein de l’amphithéâtre de l’Ecole Nationale Supérieure des Postes, Télécommunications et TIC (Sup’ptic) à Yaoundé, était organisé par l’ambassadrice de bonne volonté pour la promotion de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux, Angela Ngo Njel et le mouve ment « Jeunesse et déviances dans les réseaux sociaux ».

L’objectif de la rencontre placée sous le parrainage du ministère des Postes et des Télécommunications (Minpostel) avait pour objectif « d’attirer l’attention des étudiants qui constituent la tranche la plus exposée aux dangers cybernétiques, sur les risques encourus dans les réseaux sociaux, et de les amener à adopter des attitudes citoyennes pendant leur déploiement dans le cyber espace », dixit la ministre Minette Libom Li Likeng. Ainsi, il s’est agi : d’identifier les principales menaces du cyber espace et d’éveiller l’attention des étudiants sur ces menaces ; de susciter leur adhésion dans la mise en place de mesures de cybersécurité ; de pro diguer des conseils pratiques aux jeunes sur les comportements à adopter pour assainir leurs réseaux sociaux ; de former des pair-éducateurs dans l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

« Aller au front contre la cybercriminalité »

Plusieurs exposés étaient au menu des échanges. Notamment : la lutte contre la cybercriminalité et l’utilisation malveillante des réseaux sociaux ; la règlementation en vigueur au Cameroun en matière de cybersécurité ; le contrôle et les sanctions en matière de cybersécurité au Cameroun ; et enfin, l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale. Quatre exposés au terme desquels, les participants se sont dit prêts à « aller au front contre la cybercriminalité » et à « s’engager pour une utilisation responsable des réseaux sociaux » dans leurs entourages respectifs. « De nombreux étudiants sensibilisés ont accepté de rejoindre la coalition nationale pour la cybersécurité dans notre pays, en s’engageant à leur tour dans cette noble bataille qu’est la lutte contre la cyberdélinquance », a assuré Angela Ngo Njel, ambassadrice de bonne volonté. Rappelons que ce Forum rentre dans le cadre de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux menée par le ministère des Postes et Télécommunications.

Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et télécommunications : « Créer une coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun »

« Pour les jeunes d’aujourd’hui, utiliser les réseaux sociaux représente l’une des activités les plus courantes tant pour leurs apprentis sages que pour des besoins de loisir. Ainsi, bien que plusieurs avantages dé coulent des réseaux sociaux, les inconvénients et les dangers qui en résultent sont aussi nombreux que variés. Dans les réseaux sociaux, presque tout est virtuel (les amis, les interactions, l’argent, …). Une seule chose est sûre, les dangers sont bien réels. Nous citerons entre autres :

• Addiction : les utilisateurs passent la majeure partie de leur temps sur les ré seaux sociaux ;

• Exposition de la vie privée : les photos de toutes sortes qui sont ainsi exposées sur la place publique ;

• Perte de la propriété des données échangées : tout ce que l’on publie sur le mur ou la page web de son réseau social (photos, vidéos, écrits, etc.), ne vous appartient vraiment plus après le clic. Ce qui n’est pas sans conséquences sur votre vie future ;

• Usage du faux : il est possible de créer de faux profils afin d’usurper la personnalité d’autrui ou pour toute autre raison ;

• Vol d’identité : l’un des dangers des réseaux sociaux est de ne pas protéger correctement la confidentialité de votre profil, car le vol d’identité est très courant ;

• Harcèlement et cyber intimidation : Les informations recueillies à travers les ré seaux sociaux favorisent ces délits qui font beaucoup de victimes ;

• Désinformation : les réseaux sociaux sont souvent utilisés pour véhiculer des informations erronées engendrant souvent des conséquences néfastes sur les individus ou les institutions.

Quoiqu’il en soit, la mauvaise utilisation de ces réseaux sociaux malheureuse ment, parce qu’elle porte atteinte aux biens et aux personnes, constitue une menace grave pour les individus, les entreprises et les Etats. Et le Cameroun n’est pas épargné par cette vague déferlante que constituent les réseaux sociaux. Autant les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’économe numérique si chère au président de la Ré publique et au développement économique social et culturel, autant leur utilisation malveillante, aux fins de désinformation et de distorsion de la réalité, est de nature à créer la psychose au sein de l’opinion publique et à rompre l’équilibre social. En un mot, nous en sommes aujourd’hui au règne des « fake news » et des « deep fake ».

L’usage des réseaux sociaux a été dangereusement dévoyé, au point que ce qui apparaissait au premier abord, comme une formidable opportunité pour la démocratie numérique, s’est mué en menace sur notre vivre-en semble. Il convient de relever que la principale raison du succès des auteurs de ces actes est l’ignorance de leurs victimes. D’où l’importance de la sensibilisation. Plusieurs programmes sont donc engagés dans le cadre de la campagne nationale de promotion de l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

Au cours de la première année, plusieurs rencontres et fora se sont te nues avec les Administrations, les entreprises, les experts et la société civile, dans le but d’intégrer toutes les composantes sociétales dans la coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun. Des sessions de renforcement de capacités se sont déroulées à l’intention des influenceurs et surtout à l’intention des journalistes, afin de les capaciter sur les enjeux liés à l’utilisation des ré seaux sociaux.

La campagne s’est poursuivie, par des programmes de formation des acteurs locaux, des ateliers de sensibilisation des jeunes, étudiants et élèves, la sensibilisation par SMS, qu’une campagne média, y compris dans la presse en ligne et les réseaux sociaux.

Cette sensibilisation, il convient de le signaler, s’accompagne d‘une opération d’affichage dans les administrations et institutions publiques, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire. Le véritable enjeu ici est de créer une coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun ».

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