Sous-traitance : le Gicam limite les délais de paiements à 60 jours.

Cette règle est fixée dans la charte PME-Grandes Entreprises mise sur pied par le patronat afin d’améliorer les relations d’affaires entre les deux catégories d’entreprises.

Dans une relation d’affaires PME et grande entreprise, cette dernière est généralement le donneur d’ordre et la première, prestataire. Seulement, une fois le marché exécuté, la PME déjà fragile de par son environnement, doit attendre parfois 90 jours soit trois mois ; ou même jusqu’à un an pour être payée. Ces délais de paiement sont considérés comme un véritable frein pour le développement des TPE, PME et PMI qui font déjà face à diverses difficultés. Notamment pour accéder aux marchés ou pour avoir des ressources financières. Or, elles emploient plus de 50% des travailleurs selon le Gicam. Le groupement, suivant des recommandations du forum des PME tenu il y a cinq ans, vient de mettre sur pied une charte grandes entreprises-PME/PMI qui résout entre autres ce problème. En adhérant à cette charte, les grandes entreprises et les PME/PMI s’engagent à respecter chacune certaines règles fixées par le document, notamment la question des délais de paiement des prestations et le règlement des conflits.

En matière de réduction et de respect des délais de paiement, le document stipule que « les grandes entreprises, donneurs d’ordres s’engagent à préciser et à respecter les délais de paiements retenus dans les factures et conditions d’achat des PME/PMI. Elles s’engagent à indiquer comme référence dans leurs contrats types et autres offres d’achat un délai de paiement de référence de 45 jours fin de mois ou de 60 jours nets à compter de la date d’émission de la facture ». Ce document qui a été lancé le 30 novembre dernier à Douala précise diverses normes et bonnes pratiques auxquelles doivent se conformer les différentes parties. Par exemple pour la PME, de respecter ses engagements financiers auprès de la grande entreprise, des banques ; notamment en cas de crédits qui ont été avalisés par les grandes entreprises. « Au Gicam, les membres sont aussi bien les grandes entreprises que les PME qui se plaignent souvent d’avoir très peu accès aux marchés, le manque de finance ment, etc. Et on s’est dit, toutes les grandes entreprises qui sont en général donneurs d’ordre sont aussi membres du Gicam. Il fallait donc créer un cadre qui permette à ces deux entités de se retrouver. C’est cette charte et cette charte n’est pas donnée ex-ni hilo. Il y a eu deux commissions au Gicam qui ont travaillé sur cette charte, notamment la commission PME et finance ment du secteur privé, la com mission entreprise et économie et développement de l’entreprise. C’est au terme de tous ces travaux que la charte a été mise en place », explique André Kwam, président de la Commission PME et financement du secteur privé du Gicam.

Sur la résolution des conflits, la charte stipule qu’en cas de li tiges, les contentieux sont réglés auprès du centre d’arbitrage situé au sein du Gicam. Si la grande entreprise ne respecte pas les règles fixées par la charte, elle perd le label « Entreprises Amies des PME/PMI » qui lui est conféré à son adhésion pour une durée de trois ans. Dans le même sens, une PME non conforme perd les avantages que lui confère le label « PME/PMI Responsables » acquise à la signature de la charte pour la même durée. Notamment l’avantage d’avoir des facilités à obtenir un financement.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.