Sommet Usa – Afrique : La BAD fait la cour aux investisseurs américains

Présent au récent sommet des affaires Etats-Unis–Afrique, le président du groupe de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina a rassuré les investisseurs américains sur la compétitivité et la rentabilité du marché africain.

BAD

À l’occasion du Sommet des affaires États-Unis–Afrique qui s’est tenu la semaine dernière à Marrakech, Akinwumi Adesina a invité les investisseurs américains à considérer l’Afrique comme une destination d’investissement logique et à s’y engager dans un partenariat gagnant-gagnant. Parce que les investissements américains sont essentiels pour accélérer le développement des infrastructures sur le continent, a déclaré le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). « C’est un moment opportun pour les investissements américains en Afrique, et ce, à grande échelle », a-t-il déclaré, avant de lancer : « Le futur n’attend pas. L’heure de l’Afrique est venue, l’avenir de l’Afrique est radieux. Nous sommes ouverts aux affaires, et nous vous accueillons à bras ouverts ». Plus de 400 représentants d’entreprises et de gouvernements ont eu l’opportunité d’échanger sur le renforcement des liens commerciaux, d’investissement et de commerce entre les États-Unis et l’Afrique. « Nous nous concentrons sur le besoin urgent d’augmenter la production et les exportations alimentaires avec et au sein de l’Afrique », a indiqué la vice-présidente américaine Kamala Harris, dans son message vidéo. Et de souligner combien les partenariats public-privé peuvent jouer un rôle clé à cet égard. Kamala Harris a également reconnu l’importance de renforcer les relations entre les États-Unis et les pays d’Afrique : « Le président Biden et moi-même sommes impatients d’accueillir les dirigeants de tout le continent africain à Washington, du 13 au 15 décembre, à l’occasion du Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique », a-t-elle déclaré.

Le potentiel de l’Afrique en vitrine
Akinwumi Adesina lui, a énuméré quelques-uns des investissements se chiffrant à plusieurs milliards de dollars en Afrique qui témoignent du potentiel d’investissement du continent. Il a ainsi cité la raffinerie de pétrole et le complexe de production d’engrais du groupe Dangote au Nigeria, d’une valeur de 20 milliards de dollars, et le groupe MTN d’Afrique du Sud, qui opère aujourd’hui sur 19 marchés. Malgré les perturbations causées par la pandémie de Covid-19 et son impact sur les économies, le nombre d’opérations de capital-investissement en Afrique est passé de 230 en 2019 à 255 en 2020, a indiqué le président de la Banque africaine de développement, soulignant que, même en période de turbulences, les opportunités ne cessent d’abonder en Afrique.


Akinwumi Adesina a évoqué les investissements que fait le Groupe de la Banque Africaine de Développement pour améliorer les moyens de subsistance et les économies. Et de préciser que, sur ces seules six dernières années, le Groupe avait engagé plus de 44 milliards de dollars dans les infrastructures du continent – dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, notamment. Il a toutefois relevé que l’Afrique est toujours confrontée à un déficit annuel de financement des infrastructures de l’ordre de 68 à 108 milliards de dollars. Le dirigeant africain a donc invité les entreprises américaines à investir dans les opportunités ouvertes par la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars du Groupe de la Banque africaine de développement, conçue pour atténuer l’impact de la crise alimentaire mondiale actuelle, qui s’est aggravée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette facilité, la première en son genre, entend aider les pays à acquérir et à distribuer les engrais et semences agricoles, à fournir un soutien d’urgence les prochaines saisons de plantation, à accroître de 30 % leur production alimentaire et produire l’équivalent de 12 milliards de dollars de denrées alimentaires. Dans son discours d’ouverture, le ministre marocain des Affaires étrangères, M. Bourita, a déclaré que jamais le moment n’avait été aussi opportun pour renforcer la coopération entre l’Afrique et les États-Unis. « Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses potentialités, de jouer un rôle central et naturel sur la scène internationale et dans les développements majeurs qui se produisent au niveau mondial », a-t-il déclaré.

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