Santé publique : Encore des freins à l’assurance-maladie communautaire

Les éclairages ont été apportés lors d’un webinaire animé hier mercredi 15 février 2023 par Dr Sangwe Clovis Nchinjoh, médecin de la santé publique et par ailleurs expert en santé publique.

Dr Sangwe Clovis Nchinjoh, médecin de la santé publique et par ailleurs expert en santé publique et formateur des médecins ruraux, a animé hier 15 février 2023, un webinaire sur « le rôle de l’assurance-maladie communautaire dans la réduction des dépenses personnelles de santé ». Lors de ces échanges avec les panélistes, le médecin a expliqué qu’au Cameroun, environ 7% de la population dispose d’une assurance maladie.

Déjà en 2016, Une étude réalisée par l’équipe d’appui technique du Bureau international du travail (BIT) pour l’Afrique centrale, estimais que cette population n’était que 2%. Une enquête réalisée auprès des ménages en 2014 indique 37% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire.

La majeure partie de la population du Cameroun, considère qu’il n’est pas réellement utile de payer pour la protection contre le risque de maladies. Beaucoup ne sont aussi que très peu conscients face aux risques importants  d’en attraper une et plus de 600 milliards FCFA sont dépensés chaque année auprès des hôpitaux.

« Je pense qu’on ne communique pas assez sur la question de l’assurance-maladie au Cameroun parce que le système de santé est quelque peu grippé. Il faut également dire que les gens n’ont pas assez de moyens et le peu d’argent dont ils disposent est destiné à leur nutrition personnelle » a expliqué Dr Sangwe Clovis Nchinjoh.

Selon les chiffres publiés par André Mama Fouda, ancien ministre de la Santé publique au Cameroun, le pays a besoin de 1 300 milliards FCFA pour mettre en place un système de couverture santé universelle. Le système prendra en charge les soins de base et près de 185 interventions et de 101 sous interventions.

Dr Sangwe Clovis Nchinjoh propose que la mise en place dudit système se fasse de manière progressive. « Le gouvernement peut commencer par implémenter ce système sur les enfants ou les femmes enceintes et l’élargir de façon progressive au reste de la population. Ce sont les choses qui ont été observées ailleurs » explique le médecin.

Selon la Banque mondiale, les indicateurs de santé ne se sont pas améliorés de manière significative au cours des 20 dernières années et l’espérance de vie des Camerounais a même diminué. La Banque explique également que la population assume en grande partie le fardeau financier que représentent les dépenses de santé et les ressources publiques affectées à la santé sont inadéquates et mal réparties.

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