Ressources minières : les recettes budgétaires du Cameroun chutent de plus de 11 milliards de FCFA en un an

 Selon le rapport Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2020 de l’État du Cameroun, qui vient d’être publié, les revenus budgétaires provenant de l’exploitation des mines et carrières industrielles du gouvernement ont connu une chute drastique entre 2019 et 2020.

Entre 2019 et 2020, l’exploitation minière et des carrières industrielles sont passées de 12,2 milliards de FCFA à seulement 630 millions de FCFA, soit une baisse de 11,57 milliards de FCFA en valeur absolue et 94,8% en valeur relative. D’ou la contribution au budget de l’État de ce poste de recettes du secteur extractif passe automatiquement de 1,73% en 2019 à 0,12% en 2020.

En effet, le même rapport indique que, « en 2020, le secteur extractif a généré pour l’État des revenus budgétaires de 535,18 milliards de FCFA, contre 703,91 milliards de FCFA en 2019, soit une baisse de 23,97% qui s’explique principalement par la baisse en 2020 des transferts de la SNH (Société nationale des hydrocarbures)-Mandat au Trésor public. Ceux-ci ont atteint un montant de 321,37 milliards de FCFA en 2020, contre 471,53 milliards de FCFA en 2019, soit une baisse de 31,85%, en raison de l’impact de la pandémie liée au CovidD-19 sur les activités pétrolières et gazières ».

Le secteur minier au Cameroun

Le Cameroun a un fort potentiel géologique pour un certain nombre de minéraux ; bien géré, ce potentiel pourrait contribuer à la croissance économique du pays. Le Cameroun dispose notamment d’importants gisements de minerai de fer, de bauxite, de diamants, de calcaire, de rutile et de cobalt nickel. Toutefois, en dépit de l’existence de ces minerais, l’exploitation minière ne joue pas encore un rôle majeur dans le développement du Cameroun, et le secteur minier reste en marge de l’économie.

Au plan minier, un certain nombre de projets sont aujourd’hui à un stade avancé de travaux : le projet de fer de Mbalam opéré par CamIron, le projet de nickel-cobalt de Nkamoun près de Lomié, propriété de Geovic, le projet de bauxite de l’Adamaoua (à Minim-Martap et Ngaoundal) opéré par Cameroon Alumina) et le projet diamantifère de Mobilon près de la frontière avec la République Centrafricaine développée par Cameroon & Korean Mining).

Au plan purement géologique, la cartographie géologique et les connaissances globales du potentiel minier du pays restent très limitées et apparaissent aujourd’hui dépassées. Les données géophysiques et géochimiques restent insuffisantes pour de vastes régions ou doivent être réinterprétées au moyen de technologies et d’approches modernes lorsqu’elles sont disponibles. Les géologues révèlent qu’à la date d’aujourd’hui, plus de 50% du territoire reste inconnu.

Le Cameroun est actuellement à un tournant important en ce qui concerne le développement du secteur minier. Une bonne gestion des revenus des industries extractives représente un potentiel énorme pour lutter contre la pauvreté et contribuer au développement durable.

Bien que n’ayant pas précisé les causes de cette chute, la plupart des acteurs du secteur expliquent cela par la pandémie liée au Covid-19. Car cela a entraîné un important ralentissement des activités dans les entreprises de manière générale ( une baisse de près de 24% de la contribution du secteur pétro-gazier au budget de l’État, en glissement annuel). Ce qui a conduit à la baisse des revenus globaux du secteur.

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