Répression : Atanga Nji déclare la guerre aux Ong et à la presse

« C’est avec regret et amertume que je constate que depuis trois ans que durent les troubles dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plusieurs ONG et Associations de la société civile et des droits de l’Homme se sont totalement écartées des objectifs et des missions pour lesquels elles ont été agréées par le Ministre de l’Administration Territoriale ». Constat du ministre de l’Administration territoriale (Minat) ce 9 mars 2020. Au lendemain de la triple attaque de Galim et Bamenda, Paul Atanga Nji a décidé de dénoncer les ennemis de la République. Pour le patron de la préfectorale, il s’agit d’organisations qui, au lieu de travailler dans le respect de leurs engagements officiels, sont « aux ordres des ennemis de notre pays, véhiculent régulièrement des informations complètement fausses et erronées sur la gestion de la crise par le Gouvernement » dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Citant nommément Human Rights Watch, Amnesty International, International Crisis Group, OCHA, REDHAC, et bien d’autres, qui « sont engagées dans une démarche conspirationiste contre le Cameroun et contre les forces de défense et de sécurité». Atanga Nji affirme qu’« elles sont devenues des officines de fabrication de faux rapports dont le but est de ternir la noble image de nos forces de défense et de sécurité ». Et pourtant, « j’ai personnellement remis à Monsieur Philippe Bolopion, haut cadre de « Human Rights Watch », un rapport retraçant les atrocités des terroristes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Rapport dans lequel le Minat déclare avoir dressé l’état des lieux des exactions commises par les sécessionnistes dans les deux régions. Entre autres détails, « plus de 300 soldats tués par les terroristes, plus de 280 jeunes filles de moins de 14 ans violées par les terroristes dans les écoles, des enseignants décapités parce qu’ils dispensaient les cours alors que les terroristes prônaient le boycott des écoles, des écoles, des habitations et des hôpitaux et autres édifices publics incendiés par les terroristes, des bus de transport inter-urbain calcinés par les terroristes après avoir dépouillé les passagers de leurs biens,… ». Citant également un rapport produit par le ministère de la Défense sur les exactions des sécessionnistes. « Je constate tout simplement que « Human Rights Watch » a jeté ces informations dans la poubelle parce qu’elles ne répondaient pas aux attentes de ses patrons », regrette-t-il.

Des médias embarqués

Ce au prix de prébendes obscures. « Le Ministre de l’Administration territoriale est en mesure d’affirmer que ces Ong aux ordres ont reçu plus de 05 milliards de FCfa des réseaux occultes à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun ». Avec pour mission de « déstabiliser les institutions de la République, diffuser régulièrement dans certains médias à leur solde et dans les réseaux sociaux, des informations tronquées pour discréditer la gestion de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest par le Gouvernement ; démontrer que le Cameroun ne serait pas en mesure de gérer les déplacés internes,… »

C’est là que l’homme voit le jeu trouble de la presse ; une certaine presse qui travaille selon lui, à « montrer à travers de faux reportages que l’armée camerounaise poserait des actes contre les populations civiles ». Le patron de la préfectorale siffle la fin de la récréation : « Cet état de choses est inacceptable», a-t-il dénoncé. Non sans citer les organes qui se livrent à ce jeu : Equinoxe Tv, STV et Radio Balafon, le Journal Le Jour, qui « sont particulièrement et singulièrement interpellés ». Se refusant de citer les moins mauvais. « Je voudrais saisir cette occasion pour inviter les médias à cesser d’être des relais des rapports erronés contre les forces de défense et de sécurité diffusés par les ONG aux ordres », a-t-il ordonné. Des réactions ont commencé le soir-même sur les réseaux sociaux. Les organes et Ong indexés tiennent à riposter.

Ci-dessous, l’intégralité de la charge d’Atanga Nji

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