Relance de l’économie : les propositions des entreprises

Dans un récent rapport publié par l’Institut National de la Statistique, les patrons d’entreprises suggèrent de revoir la politique fiscale, baisser les prix des marchandises et des intrants, et octroyer des aides aux sociétés.

Relance de l’économie : les propositions des entreprises

Dans une récente enquête menée par l’Institut National de la Statistique (INS), les patrons d’entreprises se sont prononcés sur les mesures qui pourraient être prises par le gouvernement pour juguler les effets de la Covid-19 sur leurs activités et leur permettre d’être plus résilientes. Ainsi, les résultats de cette enquête révèlent que près de 49 % de chefs d’entreprises préconisent la levée des mesures de restriction sur les activités économiques. D’après le rapport, il s’agit principalement, suivant les secteurs d’activité, « de la fermeture après 18h des activités de restauration et de bar, du retour au transport normal, de l’autorisation des regroupements de plus de 50 personnes, etc ». De l’avis des chefs d’entreprises interrogés, cette contrainte semble toucher plus durement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Unités de Production Industrielles (UPI) pour plus de 50 % que les grandes entreprises à hauteur de 33 %. En outre, 23 % des chefs d’entreprises relèvent la nécessité de lever la restriction sur la fermeture des frontières. Cette préoccupation émane davantage des grandes entreprises 45 % que les PME modernes 24 % et les UPI 14 %.

Mesures de relance de l’économie

 A la suite des solutions proposées par les entreprises pour atténuer les effets de la Covid-19 sur les différentes structures, les responsables ont proposé une série de mesures pour relancer l’activité économique. Dans cette perspective, les chefs d’entreprises mettent en relief la nécessité : de revoir la politique fiscale (43 % des entreprises), soit en suspendant pendant cette période, le paiement de certains impôts, soit en apportant des subventions à certaines activités jugées sinistrées. Par ailleurs, les responsables d’entreprises proposent que l’Etat leur accordent des aides financières (32 %). Les Unités de Production Informelles, il est urgent que l’Etat oeuvre à la baisse des prix des marchandises et des intrants. Dans le détail, l’Etat pourrait notamment atténuer les effets de la Covid-19 sur la trésorerie des entreprises. Mais comment ? En effet, les sociétés mettent en avant « l’apurement du stock des crédits de TVA ; la poursuite de l’apurement de la dette intérieure, notamment aux entreprises des sous-secteurs sinistrés du fait de la crise avec un accent particulier sur la situation des PME ; l’annulation et/ou l’accord de moratoires pour le paiement de certains impôts ; et la facilitation de l’accès au crédit, notamment à travers la garantie de l’Etat lorsque c’est possible, mais aussi le soutien aux microfinances pour l’accompagnement des acteurs du secteur informel ».

Des solutions pour booster la demande intérieure

Pour relancer la demande intérieure, les entreprises proposent comme solutions, la « priorisation des entreprises locales pour ce qui est de la commande publique et l’intensification de la promotion du patriotisme économique ». En ce qui concerne l’atténuation des effets de la Covid-19 sur les coûts de production, il est proposé « d’assurer un contrôle permanent des prix sur les marchés pour éviter les tensions inflationnistes résultant des comportements de spéculation », mais également de « mettre en place un mécanisme de veille pour garantir l’approvisionnement suffisant du marché intérieur en biens intermédiaires ». Aussi, pour minimiser les effets de la Covid-19 sur la réduction d’employés dans les entreprises, les patrons ont proposé l’octroie des subventions et aides financières aux entreprises des branches les plus touchées par la pandémie, notamment les PME et les entreprises des secteurs à forte intensité de main d’oeuvre. En plus, sur le long terme, le gouvernement pourrait, selon les avis recueillis auprès des chef d’entreprises, « continuer l’intensification du patriotisme économique, encadrer le développement des microfinances et des autres instruments financiers au profit des acteurs du secteur informel ; accélérer les réformes sur le climat des affaires (Doing Business) notamment concernant les mesures relatives à la taxation des entreprises et le commerce international ». Les autres solutions pourraient aussi consister à la « promotion de l’innovation technologique pour la transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage pour une diversification locale de l’offre, source de création d’emplois divers ». Ceci permettrait également, selon ces derniers, de garantir l’approvisionnement local de certaines branches en cas de choc négatif sur le circuit international. Autre solution préconisée par ces créateurs de richesses, c’est celle « d’accélérer le développement des TIC et de l’économie numérique ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 488) 

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