RCA : les centrafricains indignés par la prolongation du mandat de la Minusca.

Votée le 14 novembre dernier, la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de prolonger d’un an la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine inquiètent les populations.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté une nouvelle prolongation du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA). La décision qui a été votée le 14 novembre dernier prolonge d’un an la mission des casques bleus en RCA.  Cette année, 12 pays ont voté en faveur du texte de la résolution, tandis que 3 pays (Russie, Chine, Gabon) se sont abstenus. Le mandat de la Minusca s’étend jusqu’au 15 novembre 2023.

A peine rendu public rendu public, cette décision a suscité des réactions différentes au sein de la population centrafricaine. « Que cache cette nouvelle prolongation du mandat de le Minusca » se demande-t-on au sein de la population centrafricaine. Depuis quelques temps les populations centrafricaines accusent la Minusca d’inaction et de complot avec les rebelles de la CPC.

49 cas confirmés avec les groupes rebelles

Selon les données publiées par les autorités, entre mars et août 2021, 49 cas confirmés de coopération entre le contingent de la Minusca et divers groupes armés ont été enregistrés. Les soldats de la paix de divers contingents sont en outre accusés « de fournir constamment aux rebelles des informations sur l’emplacement et les mouvements des troupes gouvernementales, ce qui rend difficile pour ces derniers de mener des opérations de nettoyage ».

Les centrafricains notent également une suspecte coïncidence des événements. « Chaque fois, peu avant l’expiration du mandat de la MINUSCA, l’activité des criminels en RCA augmente et se poursuit pendant un certain temps après le renouvellement annuel du mandat. La même chose s’est déroulée cette année. Deux travailleurs du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et un responsable du ministère centrafricain des Travaux publics ont été enlevés à Diffa dans la préfecture de Vakaga au nord du pays. Les autorités de la mission ont dit qu’ils prévoyaient leur libération les 15 et 16 novembre. Immédiatement après le renouvellement du mandat de la MINUSCA », apprend-on.

A quand la paix

Selon un analyste centrafricain, « il est très probable que quelqu’un négocie délibérément avec des rebelles et les restes de groupes armés et leur transmette des informations et des armes pour justifier la présence de soldats de la paix en RCA ». Mais la principale question qui La principale question qui se pose aujourd`hui, si une prolongation du mandat accélérera ou retardera la restauration de la paix en République centrafricaine.

Il faut noter que la mission a été déployée dans le pays en 2014. Le contexte historique de l’arrivée des casques bleus est dû à la guerre civile qui a éclaté après le coup d’état de 2013 et au départ des militaires français déployés dans le cadre de l’opération Serval.

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