Police municipale : Paul Biya remet la balle au centre

Un décret du président de la République signé ce 9 août 2022 organise la profession.

Désormais, l’activité de la police municipale est encadrée. Un décret du président de la République signé ce 9 août 2022 organise cette activité prévue par le Code général des collectivités territoriales décentralisées. Si le domaine d’intervention demeure presque le même, le champ d’action est circonscrit de façon plus claire, et est encadrée dans ses missions par les administrations étatiques compétentes. Ainsi, entre autres, la police municipale s’occupera de l’hygiène et la salubrité dans les lieux publics, de la salubrité des denrées comestibles exposées en vente, la mise en œuvre des activités de protection civile, la prise en charge des malades mentaux sur la voie publique, y compris les soins de santé sont la prise en charge des frais médicaux, l’intervention en cas de divagation d’animaux et de tout autre objet de nature à perturber la circulation routière.

En bonne place, la  » sûreté et la commodité du passage dans les rues, places publiques (nettoiement, éclairage public, enlèvement des encombrements, facilité de la traversée des routes aux élèves et usagers,…), la sécurité des évènements publics,… « . Le tout sous l’encadrement des Forces de maintien de l’ordre. La gestion des cas de décès relève également de la compétence de la police municipale qui en assure le transport, l’inhumation et l’exhumation.

Paul Biya ne se contente pas d’élaborer le champ d’action et de compétences de la police municipale. En la différenciant clairement de la police étatique qui assure le maintien de l’ordre, le président de la République qui lui attribue une ténue proche, notamment la couleur violette, lui interdit l’usage de la force, ni l’exercice de la contrainte sur les populations,  »sous réserve des cas de légitime défense ». Aussi, en dehors des missions de surveillance des cérémonies, la garde statique des bâtiments et édifices municipaux, ou des situations de régulation de la circulation sur la voie publique.

Cela survient dans un contexte marqué par des crises et tensions sociales nées de l’absence d’un cadre réglementaire. Les municipalités se lancent ainsi dans la mise en place de leurs différentes polices municipales selon leurs convenances et aspirations, et avec des missions qui empiètent parfois sur celles d’autres entités étatiques, et causant parfois des désagréments aux citoyens. Mais la normale n’est pas pour demain car le décret du 9 août 2022 attend des textes d’application que devra signer le ministre de la décentralisation et du développement local (Minddevel). Mais déjà, c’est une niche de travail pour la National school for local administration (NASLA) qui forme les administrateurs municipaux. Cette école basée à Buea formera à la demande des exécutifs municipaux. Elle devra également se charger de recycler les agents municipaux existants.

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