Placement illégal de fonds : 17 entreprises sommées de restituer les fonds des souscripteurs

Le ministre des Finances Louis Paul Motaze leur a par ailleurs ordonné de cesser immédiatement leurs opérations de collecte illégale de fonds par appel public à épargne.

Le Minfi en guerre contre les placements illégaux

Elles sont au total 17 entreprises interdites de mener des activités d’appel à l’épargne au Cameroun. Et pour cause, ces structures spécialisées dans la crypto-monnaie collectent des capitaux importants auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers par appel public à l’épargne sans l’autorisation des autorités compétentes. Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze dans un communiqué datant du 29 octobre 2020, explique qu’avec l’utilisation de divers moyens de communication, ces sociétés illégales de placement de fonds attirent les investisseurs potentiels par des promesses de gains exorbitants et irréalistes sur leurs placements. Le motif déclaré de ces levées de fonds par lesdites sociétés est le trading sur les crypto-actifs. Le ministre a à cet effet mis les souscripteurs en garde sur les risques réels de leur épargne afin de mettre fin à cette pratique qui prend de l’ampleur ces derniers temps, le ministre des Finances a non seulement sommé, sans délai, les promoteurs et dirigeants de ces sociétés de cesser immédiatement leurs opérations de collecte illégale des fonds par appel public à l’épargne avec recours aux annonces et autres publications via divers supports de communication. Mais aussi d’arrêter toute forme de publication, communication ou publicité en rapport avec ces placements sur les crypto-actif. Il leur a par ailleurs exigé de « restituer sans délais tous les fonds collectés auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers à travers ces opérations illicites». Et par conséquent, lui rendre compte du déroulement de ces remboursements. Toutefois, Louis Paul Motaze promet d’engager des poursuites judiciaires contre les entreprises qui ne respecteront pas ces exigences. « Le ministre des Finances se réserve le droit d’engager des procédures administratives appropriées et de saisir les autorités judiciaires compétentes pour l’ouverture des poursuites contre les promoteurs et dirigeants concernés, en cas de non-respect immédiat des prescriptions », a écrit le ministre.

Cette sortie du Minfi intervient moins d’un mois après la mise en garde de la Commission de Surveillance des Marchés Financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf) contre 14 entreprises qui exercent illégalement le placement de fonds dans la sous-région.

Par Ghislaine Ngancha

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