Le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (CARPA) poursuit sa mission de vulgarisation des partenariats public-privé (PPP), dans le but d’en faire un mécanisme incontournable pour le développement des infrastructures et des services publics au Cameroun. Ses conseils et son expertise pour faciliter l’appropriation de ce mode de contractualisation des projets, cet organisme créé par décret présidentiel il y a plus de 10 ans, et placé sous la tutelle du ministère de l’Economie, en fait profiter aux différentes administrations lors d’ateliers de formation organisés de manière récurrente. Après celui de Yaoundé il y a un mois, c’est la ville d’Ebolowa, dans la région du Sud qui a accueilli la séance de formation la plus récente. Du 22 au 26 juillet 2024 les experts du Carpa, conduits par Dieudonné Bondoma Yokono le président de cette structure, ont distillé à une dizaine de responsables du ministère des Finances (Minfi), du Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom) et de la CCIMA, les clés pour une bonne maîtrise des PPP.
Modules de formation
Il y a près d’un mois à Yaoundé, on parlait de structuration. A Ebolowa, on s’est plutôt appesanti sur le cadre légal, la gestion financière, la responsabilité institutionnelle et la surveillance des programmes de partenariats public-privé. Alphonse Marie Onambele, expert juridique, a ouvert le bal des exposés. «Il a édifié les participants sur la transparence dans le processus de PPP et a mis en exergue les mécanismes qui permettent de la garantir», indique le Carpa. Selon cet expert, «le Parlement joue un rôle clé dans le processus de recevabilité des acteurs publics qui doivent rendre compte aux représentants du peuple, qui sont les parlementaires. En outre, la lutte contre la corruption dans les PPP doit être considérée comme l’objectif principal de la transparence dans les pays en développement», a-t-il déclaré. Son intervention a été suivie par celle de Jean Noël Ekoman, expert en génie civil. Ce dernier s’est attardé sur les critères qui doivent encadrer le choix de tout projet que le gouvernement souhaite réaliser en mode PPP. Il cite notamment l’intérêt du secteur privé, les précédents similaires, la disponibilité du site, les considérations environnementales et le statut des études déjà réalisées.
Marcel Blaise Mbella, coordonnateur de la Cellule technique du Carpa a ensuite pris le relais en livrant une analyse sur la composante «coût-bénéfice» qui, selon lui, est un préalable incontournable pour jauger la solidité ou la viabilité économique d’un projet. «C’est une méthode utilisée pour évaluer les avantages et les coûts d’un projet, pour déterminer sa rentabilité. Il met l’accent sur l’évaluation des coûts d’opportunités et les besoins d’ajustement, en présentant les principes de l’analyse coût bénéfice. Il souligne l’importance de prendre en compte les coûts et les bénéfices d’un projet, ainsi que les ajustements nécessaires pour obtenir une évaluation précise» indiquent les services de communication du Carpa qui ont fait l’économie de sa présentation. L’atelier s’est refermé sur une évaluation des compétences acquises par les participants. D’après les chiffres dévoilés à la fin des travaux, les enseignements du Carpa ont été assimilés par les participants à hauteur de 70%.
D’autres formations à venir
Pour finir, cette structure a annoncé qu’elle compte poursuivre sa formation sur la préparation à la certification internationale des PPP amorcée à Ebolowa, à une date qui sera communiquée dans quelques jours.