Nécrologie : Simon Achidi Achu n’est plus

Simon Achidi Achu est mort. La nouvelle est tombée comme une surprise, tant l’ancien Premier ministre n’était pas annoncé particulièrement dans un état inquiétant. Et pourtant, le sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est passé de vie à trépas aux Etats-Unis, au domicile de l’un des enfants, a-t-on appris. Des suites de maladie. Le baron du RDpc dans la Mezam a finalement perdu le combat pour la survie.

Simon Achidi Achi a été Premier ministre du Cameroun du 9 avril 1992 au 19 septembre 1996. Lorsqu’il quitte le gouvernement, l’homme disparait dans la discrétion qui le caractérise. Pour ne réapparaître au-devant de la scène que lors des élections sénatoriales de 2013. Entre temps, il poursuit son long bail comme Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’investissement (Sni), jusqu’au 17 novembre 2020. Battant un record de 32 ans à ce poste.

Né le 5 novembre 1934 à Bamenda, Simon Achidi Achu était originaire de Santa, département de la Mezam, région du Nord-ouest. Après ses études à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) engagera sa carrière professionnelle comme comptable à a mairie de Widikum dans son Nord-ouest natal. Pour poursuivre à la Cameroon development corporation (CDC). Avant de rejoindre la présidence de la République comme traducteur interprète. Il poursuivra comme Inspecteur d’Etat en 1968, puis secrétaire général du ministère de la Fonction publique. Entre 1972 et 1975, Achidi Achidi est ministre de la Justice.

L’homme sera propulsé à la tête du gouvernement au lendemain de la Tripartite de 1992. Premier anglophone à ce poste, l’homme qui avait lancé la célèbre maxime « Politic na njangui », à savoir que « la politique c’est la tontine», ne parviendra jamais à battre son rival politique d’antan, Ni John Fru Ndi, originaire comme lui de Santa. Le promoteur de la Rock farm, un ranch, est resté fidèle au parti des Flammes malgré les menaces des sécessionnistes qui ont d’ailleurs incendié son domicile de Santa en 2019, pour protester contre son soutien à un régime de Yaoundé à leurs yeux, sourd aux revendications des « Anglophones » qu’ils disent porter. Mais le leader du parti au pouvoir a tenu bon

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