Le projet de l’entreprise indienne Spiro va démarrer avec une centaine de motos dans la capitale économique, et la construction d’une vingtaine de points de mutation de batteries pour un coût de recharge de 1500 FCFA pour 100 Km.
Spiro, un fabricant indien de véhicules souhaite développer la mobilité électrique au Cameroun. Ses dirigeants ont présenté il y a quelques jours à Douala son projet de motos électriques. D’après le PDG de cette entreprise, Kaushik Burman, l’initiative sera opérationnelle dès le mois de juillet prochain avec l’introduction d’une centaine de motos électriques dans la capitale économique.
Pour faciliter l’utilisation de ces engins, Spiro compte construire une vingtaine de points de mutation de batteries sur tous les 3 km dans la ville de Douala. Ce qui va permettre de « réduire la crainte liée à l’autonomie des batteries, en offrant un coût d’utilisation inférieur à celui d’une moto thermique, soit 1500 FCFA pour 100 Km », justifie Rahul Gaur, directeur général de Spiro Afrique de l’Ouest et Cameroun.
Il faut dire que selon les données de la mairie de la ville de Douala, plus de 60% des déplacements dans la ville se font à moto. L’arrivée des moto électriques va renforcer l’offre déjà existante. Cette innovation pourrait également, selon des simulations, induire une baisse des tarifs de transport pour les usagers. On estime en réalité qu’un conducteur de mototaxi thermique qui dépense 6 000 FCFA par jour en carburant consommerait environ 8,4 litres d’essence quotidiennement. Mais avec une moto taxi électrique, les coûts quotidiens de carburant seraient réduits à environ 1 600 FCFA, soit une économie de 4 400 FCFA par jour. Bien plus, ces motos ne nécessitent pas de vidanges d’huile. Ce qui représente une économie supplémentaire de 8 000 à 12 000 FCFA par mois.
Sur ce nouveau marché, Spiro rejoint la start-up camerounaise Bee, qui compte introduire dès juin 2025, 40 motos électriques à Douala, Yaoundé, Bertoua et Bafoussam à raison de 10 motos par ville. L’investissement de 610 millions de FCFA prévoit l’importation de 100 motos supplémentaires et de lancer une chaîne de production locale d’ici 2026.
L’indien Spiro est déjà présent au Togo, Bénin, Nigeria, Kenya, Ouganda et Rwanda. La seconde phase de son projet au Cameroun prévoit la construction d’une usine d’assemblage de motos électriques.