En quoi l’opération spéciale de recouvrement des droits d’entrée des opérateurs privés de la messagerie, est-elle bénéfique ?

L’opération que nous venons de lancer vise d’abord à sensibiliser les opérateurs privés du secteur postal sur l’importance qui est la leur parce que le secteur postal est appelé à jouer un rôle clé dans le développement de l’économie nationale et particulièrement au niveau de l’économie numérique. Avec le e-commerce et autres, l’inclusion du transfert d’argent, on a besoin du secteur postal. L’opérateur public ne peut pas agir seul, on a besoin du secteur privé. Les activités qui relèvent du secteur postal sont encadrées et régulées. Il se trouve donc que les opérateurs du secteur privé qui ont ambitionné d’avoir des parties concédées de ces activités ne se sont pas conformés à la loi. La tolérance administrative a fait prospérer cette situation. Nous avons donc voulu les sensibiliser aujourd’hui en leur donnant une période de soixante jours, parce qu’il y a eu dans le passé plusieurs autres opérations de sensibilisation mais qui n’ont pas été suivies de répression. Cette fois-ci, nous mettons fin à la tolérance administrative parce qu’il est impératif que nous accompagnons les opérateurs privés du secteur postal qui vont véritablement contribuer au développement de l’économie nationale. Au bout de soixante jours, les collaborateurs du ministère des Finances qui sont mis à notre disposition vont procéder au recouvrement forcé conformément à la règle.

Comment est-ce que cette opération de recouvrement va-t-elle se déroulée sur le terrain ?
Déjà sur le terrain, aujourd’hui ici à Yaoundé, nous avons réunis les opérateurs postaux de la région de l’Est, du Sud et du Centre. La semaine prochaine à Douala, il y aura les opérateurs du Littoral du Sud-ouest et de l’Ouest ; et à Ngaoundéré, ceux de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Apres cette période de sensibilisation et d’échanges, les opérateurs posent les questions on enregistre leurs doléances, le temps de leur donner de se conformer à la réglementation parce qu’il y a certains qui ont déposé des dossiers, ils n’ont plus suivi et un joli mot de tolérance administrative a été donné, autorisation provisoire qui semble être définitif pour certains. Nous disons donc à ceux-là qui étaient dans l’informel et dans l’illégalité qu’ils ont soixante jours pour se conformer. Nous donnerons l’autorisation à ceux qui auront respecté la loi, pour les autres on va les sanctionner parce qu’il y aura sur le terrain des équipes. Particulièrement pour le secteur postal, la loi postale de 2006 a prévu qu’en attendant la mise en place d’une agence de régulation postale, ce qui est en cours, c’est le ministère des Postes et télécommunications qui a une direction en charge de la régulation.

Ces opérateurs occupent visiblement le vide qui a été laissé par la Campost. Est-ce qu’au même moment, la Campost est en train de suivre sa mise à jour pour assurer le service de la messagerie ?

La Campost a traversé une période difficile et la faute est un peu partagée entre le secteur privé, l’administration et l’Etat. Il est question pour Campost d’avoir un contrat plan car elle est entrain de se redynamiser et si ces opérateurs ne s’arriment pas lorsque la Campost va redevenir performante, ceux-là vont fermer tous seuls, parce que nous avons besoin de la poste. La poste est la seule administration qui est présente même dans les coins reculés. Si on veut réaliser l’inclusion sociale et l’inclusion financière, on a besoin de notre poste. Alors, notre poste nous n’allons pas la tuer, nous n’allons pas laisser qu’elle soit envahie par les opérateurs privés. La Campost ne va pas agir seule ; elle a besoin des partenaires du secteur privé et surtout ceux qui sont en règle.

Alice Cabrinelle Kakmeni (Stagiaire)
Source : Défis actuels

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