Microfinance: La Tontinière Nationale change de secteur d’activité

Elle sera désormais consacrée aux études économiques et financières, l’appui aux investisseurs dans les secteurs primaires et secondaires, entre autres.

La Tontinière Nationale change de secteur d’activité

C’est fait. La Tontinière Nationale vient de changer d’objet social ainsi que son siège social. L’information a récemment été rendue publique à travers une annonce publiée par l’entreprise qui exerçait comme microfinance avant de se voir placée sous administration provisoire par la Commission Bancaire d’Afrique centrale (Cobac) en 2017. Désormais, la Tontinière Nationale va se consacrer aux « études économiques et financières, l’appui aux investisseurs dans les secteurs primaires et secondaires avec des études de faisabilité technique et économique, le recouvrement des créances, le montage des dossiers des marchés publics », peut-on lire dans l’annonce. De plus, elle offrira « des services d’informatiques et les Technologies de l’Information et de Communication, le commerce général, les opérations d’importation et d’exportation, l’achat, la vente, la création, la construction, la prise ou mise en gérance des bâtiments, usines, ateliers, bureaux et magasins », ajoute le document. En outre, la Tontinière Nationale entend accompagner des entreprises et autres éventuels investisseurs dans « la création de nouvelles entreprises, la fusion, l’alliance ou association en participation ». Selon des spécialistes du domaine, ce changement de secteur d’activité serait consécutif à la mise sous liquidation de ce qui était jusqu’alors une microfinance. Elle devenait ainsi la troisième institution de microfinance à être placée sous administration provisoire. Et ce après Crédit Mutuel en décembre 2016, et la Caisse d’Epargne et de Crédit pour l’Entrepreneuriat au Cameroun (Cecec SA). Une situation qui a révélé la fragilité des microfinances dans le paysage camerounais. Il convient de rappeler que selon une étude récemment commandée par le ministère des Finances (Minfi), ces structures réclament 106 milliards de francs CFA aux clients. Ce montant représente 23 % des créances en souffrance du portefeuille de crédits octroyés aux clients au 31 décembre 2017.

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