Matériaux de construction. Des consommateurs vont saisir le parlement pour dénoncer la hausse des prix

La Fondation Camerounaise des Consommateurs a pris cette décision après une manifestation  interdite par  le sous préfet de Douala 1er.

Les députés et sénateurs seront soumis à une pétition lors de la session de novembre prochain. Elle sera initiée par la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO), qui avait annoncé une manifestation « pacifique » le 21 octobre dernier sur l’esplanade de la délégation régionale du Commerce pour le Littoral. Ce Sit –in avait pour objectif  de protester contre une hausse « exponentielle » des matériaux de construction, précisément le ciment,  les tôles et  le fer à béton. La manifestation n’a pas lieu. Car, interdite  par le sous préfet de Douala 1er pour trouble à l’ordre public.

 Le président exécutif du FOCACO dit avoir pris acte de cette décision administrative. Mais pour lui, il n’est pas question de renoncer à faire entendre les mécontentements des consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat baisser de jour en jour. Il annonce que le problème sera posé sur la table des élus. « Nous n’allons pas dormir sous nos lauriers.  Nous allons  continuer et la prochaine stratégie consiste à saisir les parlementaires par une pétition, en leur  demandant  d’exiger aux cimenteries  et aciéries, de mettre à leur  disposition leurs structures de prix, leurs coûts  de production parce que c’est de là qu’on  verra la supercherie. », nous dit  Alphonse Ayissi Abena.

Il faut dire que lors d’une concertation entre le Gicam et le ministre du Commerce au début du mois en cours, les industriels ont  sollicité une subvention du gouvernement pour maîtriser ces prix en hausse d’après eux du fait de la pandémie covid. Les tarifs du fret notamment connaissent une augmentation de plus de 400%. Les matières premières aussi.  Cimencam dans sa note de perspectives économiques liées au contexte covid publiée fin septembre dernier parle d’une hausse vertigineuse des coûts du clinker et autres matières premières qui entrent dans le processus de fabrication du ciment.  Ce qui d’après l’entreprise « représente près de 1.200 francs CFA de hausse du prix de revient du sac de ciment, avec  des pertes mensuelles estimées à un peu plus de 2 milliards de Francs CFA. ». Elle ajoute que  le prix recommandé de 4.900 francs CFA sera maintenu pour le Robust à Yaoundé, en attendant l’aboutissement des négociations entre le Gouvernement et la filière ciment. Mais les consommateurs estiment que la hausse des prix s’est opérée depuis l’année dernière sans l’avis du gouvernement et des autres parties prenantes, tandis que ces prix sont soumis à l’homologation préalable.

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