Marche du 22 septembre 2020 : Maurice Kamto au tribunal

Pour la suite des procédures judiciaires contre les militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), les avocats reprennent du service. Dans un communiqué signé par Me Hippolyte Méli qui dirige le collectif Sylvain Souop défendant ces manifestants, il est dit que le retour des avocats à la barre se fait « en accord avec les prisonniers de la marche pacifique du 22 septembre 2020, victimes des condamnations à des peines injustes et illégales prononcées par les juridictions militaires, manifestement incompétentes à les juger en tant que des civils ». Me Méli justifie ce revirement par plusieurs raisons : « les insistantes demandes des familles, la dimension humanitaire du serment d’avocat que partagent les avocats membres du Collectif, les avocats ont espoir que les juridictions civiles désormais saisies seront plus attentives aux principes de droit qui ont vocation à s’appliquer dans les procédures, la défense, même de rupture, a tout intérêt, à épuiser au plus vite tous les recours nationaux et [le fait que] les procédures quittent les juridictions militaires pour désormais se dérouler devant les juridictions civiles de droit commun». Cette dernière raison qui était la principale cause du retrait des avocats des détenus. Les dossiers sont en cours de transmission des tribunaux militaires vers les Cours d’appels des régions du Littoral, du Centre et de l’Ouest.

Décès de Rodrigue Ndagueho

Les avocats retournent devant les prétoires avec parmi eux, un poids lourd : Maurice Kamto. Le président national du MRC était parmi les siens ce jour dans le cadre de la communication spéciale qu’ils ont faite. C’est dire que le parti politique d’opposition engage une nouvelle étape dans sa lutte pour la libération des ses militants et sympathisants. L’avocat de renommée internationale n’a jamais été parmi les défenseurs de la cause de son parti et ses militants dans le cadre des nombreuses affaires passées ou pendantes impliquant les siens.

Le MRC compte actuellement 100 personnes condamnées et encore en détention dans des pénitenciers. Rodrigue Ndagueho étant décédé la semaine dernière des suites de choléra officiellement et dont les obsèques ont vu la présence physique du Pr Maurice Kamto dans son village Bamessingué par Mbouda. Ce triste événement a peut-être contribué au revirement de situation chez les avocats du parti. Trois autres condamnés sont libres dont Awasum Mispa, cette maman qui a écopé de sept ans de prison ferme le 28 décembre 2021. Le parti entend libérer tous ses militants et sympathisants.

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