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Près de 40 licences de pêche octroyées au Cameroun en 2024

Le gouvernement vient de rendre public la liste des licences de pêche hauturière et cotière valables cette année, comme l’exige la charte mondiale pour la transparence des pêches, mais pour certaines ONG, il faut aller plus loin en abordant la question des pavillons de complaisance.

 Les navires de pêche autorisés à pêcher dans les eaux camerounaises et sous pavillon camerounais en haute mer en 2024 sont connus. Le ministère des pêches et des industries Animales (Minepia) vient de publier la liste des licences octroyées cette année année. Ces licences sont au nombre de 39 au total. 35 pour la pêche côtière et 4 pour la pêche hauturière.  La plupart de ces licences concerne la pêche du poisson (plus d’une vingtaine) contre  moins d’une dizaine pour les crevettes et la pêche scientifique. Une bonne franche de ces navires, a des propriétaires communs. Mais on remarque  une forte présence des nationaux.

La publication de cette listepar le Cameroun répond à des exigences internationales,  notamment celles de la charte mondiale pour la transparence des pêches.  C’est une action positive pour l’image du Cameroun qui s’est vu attribuer en janvier 2023, un « carton rouge» par la Commission européenne. Il était reproché aux autorités camerounaises d’avoircontinué à enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi.  C’est pourquoi la publication de cette liste est saluée par  l’ONG anglaise Environnemental Justice Foundation (EJF) qui parle d’une étape clé vers un océan sûr et durable.  « Cette publication des licences, peut être utilisée par les acteurs impliqués dans la surveillance participative au Cameroun, d’autres gouvernements, entreprises et ONG pour aider à éradiquer la pêche illégale des chaînes d’approvisionnement », commente l’ONG.

Mais cela ne suffit pas, ajoute EJF. Il faudra que cette  publication soit régulière et que cette exigence soit intégrée dans  la loi camerounaise régissant la pêche. Bien plus, le gouvernement devrait se pencher davantage sur la question du pavillon de complaisance. « Le pavillon camerounais est actuellement utilisé comme « pavillon de complaisance » par des navires de pêche d’autres pays, avec peu de contrôle sur leurs activités. Cela continue de jeter une ombre sur les efforts du Cameroun pour lutter contre la pêche illégale dans le pays. EJF exhorte donc les autorités camerounaises à retirer l’enregistrement des navires soupçonnés d’utiliser le pavillon camerounais comme pavillon de complaisance », écrit l’ONG.

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