Littérature : la Cene littéraire fait un don de 300 livres à l’ACEL

La cérémonie de réception de cet important don du Cercle des amis des écrivains Noirs Engagés à l’Atelier de Critique et d’Esthétique Littéraire de l’université de Yaoundé I s’est tenue en marge d’une conférence littéraire qui a lieu mardi dernier au sein du campus de l’Université de Yaoundé I.

Le partenariat entre le Cercle des Amis des Ecrivains Noirs Engagés (CENE littéraire) et l’Atelier de Critique et d’Esthétique Littéraire(ACEL) de l’Université de Yaoundé I vient de franchir une nouvelle étape. L’association que dirige Flore Agnès Nda Zoa a matérialiser le partenariat qu’elle entretient avec l’Atelier de Critique et d’Esthétique Littéraire(ACEL), en offrant  un lot de 300 livres  »Reste avec moi » de l’écrivaine nigériane Ayòbámi Adébáyò, Prix les Afriques 2020. Ce don a été réceptionné par le professeur Désiré Atangana Kouna,  Secrétaire Exécutif de l’ACEL qui n’a pas manqué de saluer « un autre volet des activités de l’ACEL, marqué par le partenariat avec une maison d’Edition basé à Genève en Suisse, la maison d’Edition Nda Zoa, qui elle-même est en partenariat avec les Editions Gallimard… ». 

Commentant cet évènement,  le Dr Yvette Abouga, enseignante au département de Lettres de l’Université de Yaoundé I a expliqué que : « c’est un grand jour pour l’Université de Yaoundé I et précisément pour le laboratoire ACEL qui reçoit officiellement, après plusieurs mois d’échanges un don de 300 livres. C’est un grand moment pour notre laboratoire de recherche, c’est un grand moment pour le département de français, et c’est également un partenariat qui symbolise de très belles perspectives avec la CENE littéraire », a déclaré pleine d’émotions, Dr Yvette Abouga, membre du laboratoire de recherche  qui a également joué un rôle important pour la matérialisation de ce partenariat.

Des perspectives également évoquées par Lionel Wassoumi, responsable culturel de la CENE littéraire, qui a annoncé « d’autres actions avenir dans le cadre du partenariat entre la CENE littéraire et l’ACEL. »

« Stay with me »

Après la cérémonie protocolaire de présentation des livres qui a donné le ton de l’évènement de mardi dernier, une conférence littéraire a marqué la deuxième articulation du programme.  Riche en enseignement, cette conférence a été organisée  autour du livre  »Reste avec moi » de l’écrivaine nigériane Ayòbámi Adébáyò, Prix les Afriques 2020.

Les trois panelistes invités à animer ce café littéraire en ont fait une analyse critique de l’œuvre de la nigériane.

Dr Félicité Mwos A Yakan a orienté sa communication sur l’absence de dialogue entre Yejide et Akin les deux tourtereaux du roman. « Ils vivent une merveilleuse histoire d’amour, mais ne se parlent pas ». Elle s’est interrogé de savoir « comment la polyphonie fait de la fragmentation une esthétique romanesque dans  »Reste avec moi » de l’écrivaine nigériane Ayòbámi Adébáy ? ». Son avis est que : « en ayant recours à la qualité du roman polyphonique, la romancière inscrit son écriture dans la fragmentation pour traduire l’incommunicabilité qui existe entre les êtres. On peut s’aimer, on peut partager beaucoup de choses, sans toutefois communiquer », analyse-t-elle.

Dr Amandine Ombga Akoumou a quant à elle évoqué « une espèce de distanciation entre le lecteur que l’écrivaine établit au travers d’un style délicat, léger simple. Même les situations les plus délicates sont dépeintes sous ce style. Ce que Roland Barthes appelle le « degré zéro de l’Ecriture ». Selon elle, « Ayòbámi Adébáyò use ainsi de cette écriture transparente pour peindre un tableau quasi pudique des violences que vit le Nigeria des années 1960 aux années 2000 ».

Le dernier paneliste, le doctorant Eric Chemamo  est revenu à son tour sur « le récit d’un enfantement difficile qui montre que les mots maternité et paternité se rattachent à des questions existentielles encore plus profonde ».

 »Reste avec moi » de l’écrivaine nigériane Ayòbámi Adébáyò met en scène    Yejide et Akin qui vivent une merveilleuse histoire d’amour. De leur coup de foudre à l’université d’Ifé, jusqu’à leur mariage, tout s’est enchaîné. Pourtant, quatre ans plus tard, Yejide n’est toujours pas enceinte. Ils pourraient se contenter de leur amour si Akin, en tant que fils aîné, n’était tenu d’offrir un héritier à ses parents. Yejide consulte tous les spécialistes, médecins et sorciers, avale tous les médicaments et potions étranges…
Jusqu’au jour où une jeune femme apparaît sur le pas de sa porte. La seconde épouse d’Akin. Celle qui lui offrira l’enfant tant désiré. Bouleversée, folle de jalousie, Yejide sait que la seule façon de sauver son mariage est d’avoir un enfant. Commence alors une longue et douloureuse quête de maternité qui exigera d’elle des sacrifices inimaginables.

Joseph Essama

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