Législatives et municipales 2020 : Les femmes veillent pour la paix

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Un code : le 8243. C’est le numéro que met en service par la plateforme « Femmes camerounaises pour des élections pacifiques et l’éducation à la paix », pour le fonctionnement de la Salle de veille mise sur pied par ce regroupement d’associations dont la plus connue est Wilpf Cameroon. Ce numéro vert est mis à la disposition du public à l’occasion du double scrutin de ce 9 février 2020, à l’effet de dénoncer tout acte jugé conflictogène ou de nature à perturber la paix sociale. Ce numéro utile acquis grâce au partenariat avec la Cameroon telecommunication (Camtel), a été rendu public au cours de la cérémonie d’inauguration de la Salle de veille et d’alerte des femmes mise en place par le une plateforme créée en 2016 et regroupant une trentaine d’organisations de la société civile, en prélude à l’élection présidentielle de 2018.

La Salle de veille et d’alerte en question a pour objectif de « contribuer par le monitoring, la veille citoyenne et l’alerte permanente, à la promotion et au renforcement du processus électoral pour des élections apaisées ». La Salle de veille comprend une chambre technique qui reçoit les informations de terrain venant des 150 observateurs que la société civile compte déployer à travers le territoire, ainsi que des citoyens ordinaires ; une chambre d’analyse constituée d’experts avec divers profils ; et la chambre de réponses composée de « personnalités sélectionnées selon des critères d’impartialité et de rigueur ». C’est le fruit de partenariats et appuis techniques et financiers divers que sont la Camtel, le Foreign office and Commonwealth office, Wanep, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix, le Haut-commissariat de Grande Bretagne au Cameroun et le système des Nations unies.

« Au moment où le Cameroun prépare les élections municipales et législatives prévues le 9 février 2020 après la présidentielle du 7 octobre 2018, le contexte sécuritaire et politique est marqué par plusieurs conflits et crises, des appels au boycott de certains partis politiques, des menaces extrémistes contre tous ceux qui iraient exprimer leurs droits de vote et ceux qui se sont présentés comme candidats, la contestation persistante des résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2018 et bien d’autres facteurs conflictogènes susceptibles d’engendrer de nouvelles violences électorales », a observé Wilpf Cameroon, organisation porteuse du projet. En plus, ajoute Sylvie Ndongmo, la présidente de Wilpf Cameroon, « les conditions juridico-politiques marquées par un Code électoral contesté par plusieurs acteurs du processus, ne garantissent pas la tenue d’un double scrutin non violent ». Alors l’Ong qui œuvre pour la préservation de la paix et la dans la prévention des conflits, pense «qu’il est légitime de redouter, tout comme en 2018, des violences électorales dont les femmes et les jeunes paient toujours un lourd tribut ».

En procédant à l’inauguration de la Salle de veille, Rowan James Laxton, le Haut-commissaire de Grande Bretagne au Cameroun, a salué l’initiative, en indiquant que « c’est une initiative qui peut contribiuer au renforcement de la paix et de la démocratie au Cameroun». Surtout que « les femmes savent mieux faire le plaidoyer pour la paix dans le monde, et ont un rôle très important pour la culture de la paix». Et « les élections sont un moment crucial pour la démocratie », a-t-il conclu.

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