Le panier de la ménagère en difficulté

En plus du poisson frais, les prix d’autres produits alimentaires de grande consommation ont grimpé sur le marché.


Pour plusieurs ménagères interrogées, la vie est devenue plus chère ces derniers mois dans la ville de Douala. « Tout est devenu cher. Avant, tu pouvais faire le marché avec 1500F mais aujourd’hui ce n’est pas évident de préparer même le riz aux enfants avec ce montant », nous dit Nadine Ngo Nguimbous. Ce matin, elle a fini par acheter le mulet, l’un des rares poissons frais qu’on peut s’en procurer à un prix raisonnable. Elle l’a pris à 900 francs le kg. Les autres poissons très prisés comme le maquereau ne sont plus à la bourse de tout le monde. « Le kilo du maquereau dépend des variétés. Mais actuellement, je peux dire qu’il a augmenté de 150F le kilo. Maintenant en fonction des grosseurs, les prix vont de 1300 à 1700 le kilogramme », renseigne Marie Nadège, tenancière d’une poissonnerie. En gros, il faut prévoir au moins 1300F si vous souhaitez avoir des petits maquereaux et autour de 1500 et plus pour le maquereau moyen. Le poisson fumé vers lequel certaines ménagères se tournaient en pareille situation est devenu aussi plus coûteux. « Le tas de « mbouga » de 500F aujourd’hui c’est 3 à 4 poissons. Pour 1000F, c’est 6. Or, par le passé c’était environ 5 parfois 6 à 500F », déclare Christelle Njoya qui dit varier les repas en intégrant ceux qui ne nécessitent pas de poisson au moins trois fois la semaine.

D’après l’institut national de la Statistique, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages a progressé de 0,2% au mois de mars à cause de la hausse de ces produits. Les poissons frais, (carpe, morue), produits de mer congelés (maquereau, machoiron, capitaine, bar) autres produits séchés ou fumés (« mbouga ou Bifaka » et crevettes séchées ou fumées. Ces dernières à savoir les écrevisses, contrairement aux autres, connaissent une rareté surtout du fait de la saison, nous dit-on sur le marché. « Le ballot qu’on prenait à 75 000F est actuellement à 120 000F », nous confie une commerçante. Mais en dehors de ces produits listés par l’INS les ménagères se plaignent de l’augmentation des prix des denrées comme le riz ou la tomate. « Le sac de riz que j’achetais souvent pour la maison à 23 000 francs est déjà entre 24500 », indique Bernadette, une autre ménagère. Pour la tomate, une revendeuse nous confie que le cageot autrefois à 3500 coûte autour de 14 000 francs.

Par Tatiana Meliedje

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